On rencontre ce mode de gestion dans des localités
telles que Mouko, Kédia, Bokaga... Dans ces localités, la gestion
des ouvrages d'approvisionnement en eau potable est intégrée dans
les activités du comité de développement ou dans celles
d'un groupe d'initiative commune. Ce type d'organisation porte sur 4 % des
ouvrages. La fourniture de l'eau relève par conséquent de la
compétence du comité de développement de la
localité. En effet, cette structure a la charge de coordonner toutes les
activités de développement ou qui concourent au bien-être
des populations de cette localité. En général, le service
de l'eau constitue un axe d'action dans la stratégie de
développement de la localité.
Il existe au sein de la structure une commission de gestion ou
une commission chargée de l'approvisionnement en eau. Cette commission
qui est tenue de rendre compte au bureau exécutif du comité de
développement a pour missions de :
- préserver les acquis (maintenance et
réhabilitation des points d'eau existants) ;
- améliorer le taux de couverture à travers la
mise en oeuvre de nouveaux ouvrages.
Dans ce mode de gestion, les populations ne contribuent plus
uniquement pour le fonctionnement de leur point d'eau, mais elles le font pour
les actions globales de développement. Une partie de la somme d'argent
collectée par le comité de développement est
affectée aux opérations de maintenance du système
d'approvisionnement en eau potable.
Ce type de gestion a le mérite de :
- faciliter le mode de collecte des contributions ;
- renforcer les capacités de réaction en cas de
pannes graves et aux coûts élevés ;
- uniformiser les modes de gestion au sein de la même
localité car c'est une seule structure qui gère tous les points
d'eau qui s'y trouvent ;
- permettre d'investir dans la mise en place de nouveaux points
d'eau.
La gestion intégrée a des limites. Le montant
de la contribution est plus élevé que celui qui est
généralement demandé dans le cadre du fonctionnement d'un
point d'eau. Aucune forme de contraintes n'est prévue pour les individus
qui ne cotisent pas pour le comité de développement ou dans le
cadre du GIC. Par ailleurs, la gestion intégrée ramène
dans certains cas les populations à l'Etat providence dans la mesure
où l'essentiel des contributions financières pour le
développement de la localité est supporté par les
élites extérieures.
La gestion intégrée porte
généralement sur l'ensemble des ouvrages d'une localité ou
d'un village et les mini-réseaux SCANWATER.