La figure du père dans "Quelques adieux " de Marie Laberge. Discours de l'implicite et stratégies narratives( Télécharger le fichier original )par Massiva AIT OUARAB Université d'Alger - Licence de français 2011 |
INTRODUCTION
La culture algérienne accorde une large place aux littératures Francophones, quelles soient maghrébine, sub-saharienne, libanaise ou encore québécoise. Elles ont toutes des préoccupations, souvent, communes à savoir : le déracinement culturel et matériel, l'exil, la crise identitaire et la famille patriarcale. Le dernier point cité sera notre préoccupation dans ce modeste exposé. La famille patriarcale et plus précisément le Père a été l'objet de nombreuse représentations dans la littérature maghrébine, les oeuvres de M.Bey, à titre d'exemple, s'intéressent à une figure redondante celle du Père, qui est à la fois le père adoré, le père savoir, le père absent, le père tradition et le père présent1(*), les oeuvres concernées sont : Au commencement était la mer, Cette fille là, Entendez-vous dans les montagnes. Dans la littérature sub-saharienne, le père a une place capitale, il représente la culture africaine. Il est souvent décrit comme un homme autoritaire et conservateur. Son souci premier est de préserver ses racines. Nous pouvons citer le roman de FOFANA LIBAR, Le fils de l'arbre2(*), qui relate l'histoire de BAKARI revenu d'un voyage où il était resté dix ans. Il apprend que son père l'a marié à une femme BINTOU qu'il ne connaît pas, et qui a déjà un fils YOUSSOUFOU. Les propos que le père avance lorsqu'il voit son fils éberlué, expriment l'inquiétude qu'il porte à ses traditions et à sa terre: « Mais tu es un arbre, mon fils...Et un arbre...Un arbre....a besoin de ses racines » « -Occupe-toi de ton frère et travaille la terre »3(*) Egalement dans la littérature libanaise, le père représente le noyau central de l'épanouissement des enfants, nous pouvons prendre à titre d'exemple le roman d'Alexandre NAJJAR, Le silence du ténor4(*).Ce dernier est un récit autobiographique où l'auteur, après avoir perdu son père, raconte ses souvenirs d'enfance et l'admiration qu'il portait à ce dernier. Il le décrit comme un père : « A la fois autoritaire et facétieux, un père sévère, mais aussi plein d'affection et de tendresse. Un professeur d'espérance et un personnage de roman »5(*) Dans la littérature québécoise, le père est souvent objet de conflit parce qu'il est peu présent dans la vie de ses enfants et pas chaleureux. Cette image nous la retrouvons dans le roman de Gil COURTEMANCHE, Une belle mort6(*), où le fils n'aime pas son père car c'est un homme impitoyable. Ce dernier, atteint de la maladie de Parkinson sera finalement pris en charge par un fils torturé par le manque d'amour paternel. Nous constatons que le personnage du père a une place prépondérante dans les littératures Francophones, et pour saisir le fonctionnement de cette figure, nous avons décidé de choisir une oeuvre appartenant à la littérature québécoise. Le choix de cette littérature, de l'auteur et du texte, sera explicité dans la partie suivante. * 1 - Appellations inspirées du magister de Latifa MEZALI, dirigée par Madame Ouarda HIMEUR, intitulé : Père et Repères dans trois oeuvres de Maïssa BEY . * 2 - FOFANA LIBAR, Le fils de l'arbre, Gallimard, 2004 * 3 -F.LIBAR, Le fils de l'arbre, Gallimard, 2004. * 4 - Alexandre NAJJAR, Le silence du ténor, Plon, 2006 * 5 -www.libanvision.com/livre-actu.htm (le 23/01/2007 à 21h) * 6- Gil COURTEMANCHE, Une belle mort Boréal, 2005. |
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