2.4 Différences de registre
Le mot «registre» renvoie aux
différences systématiques entre les variétés de
langues utilisées dans des contextes différents. Dans cette
section le cadre de référence s'est attaché aux
différences de niveaux de formalisme :
-officiel ?Messieurs, la cour !
?Lubike makelele! (Kikongo)
?Bandeko botika makelele! (Lingala)
-Formel ? La séance est ouverte.
? Luwe ntangu ifuene. (Kikongo)
-Neutre ? pouvons - nous commencer?
?Tulenda gatika ? (Kikongo)
-Informel? on commence ?
?Tuyatiki. (Kikongo)
-Familier? on y va ?
?Ntuendi ? (Kikongo)
2.5 Sociolecte et idiolecte
2.5.1 Sociolecte
Selon Jean Pierre Cuq (Pg222, 2003), on
définit le sociolecte comme un ensemble de variations de type
diastratique (à côté d'autres ensembles de variations),
c'est-à-dire liées à une identité socioculturelle,
à une position dans la stratification de la société (et
à sa représentation).
La notion de sociolecte s'étend aussi aux
questions des spécificités lexicales, des traits d'ordre
phonétique et morphosyntaxique.
C'est pourquoi par exemple dans la ville de Luanda d'une
cité a une autre existe une différenciation de niveau de
langue ; cette différence stylistique peut être
observé à l'emploie de certain mots pour désigner un bien
par exemple par de langage qui sont d'un dialecte ou propre à cette
cité. Par exemple dans de communes comme Cazenga dans la cité de
Petrangol et Mabor les jeunes désignent un portable au nom de
tshombo.
A Kilamba kiaxi les jeunes
préfèrent mobayi pour désigner le
même article. Alors que dans d'autres communes comme Ingombota, Maianga,
Rangel c'est baica.Cette différence se note aussi au
niveau de la phonétique et de la morphosyntaxique dans l'utilisation de
certain néologisme Luandais.
Par exemple : mwa ngolais , mua
ngole et moi, angolais.
Entre aussi le mot landau et
landó qui ont la même signification en
français et en portugais, mais se différencie au niveau de la
prononciation et de forme.
La problématique du sociolecte
générationnel est aussi à la base d'une discrimination
positive au niveau de la cité. Du point de vue de la compétence
phonologique et de la compétence orthoépique.
Cette discrimination est aussi constatée
non seulement au niveau de la cité comme aussi dans les institutions
scolaires.
Le cas de r à Luanda du
point de vue phonologique du jour au jour fait partie de mécontentement
d'une ethnie (Bakongo) qui se sent toujours discriminé
à cause de la prononciation de r en portugais de Luanda
ou dans la langue portugaise proprement dite. Vice versa pour le Luandais qui
apprennent la langue Française.
Le r est aussi un
critère de stratification sociale, néanmoins ceci ne pas le cas
de b et d pour ceux qui peuvent dire par
exemple : Bom ndia au lieu de bom dia
pour l'ethnie du sud (Bengela, Huambo) bien qu'eux aussi souffre d'une
discrimination positive dans la ville de Luanda.
Nous constatons que la question de l'accent est
aussi importante dans l'apprentissage d'une langue pour la compétence
sociolinguistique.
Il serait à notre avis, essentielle que l'on puisse
créer de centre de formation d'apprentissage de langue au niveau des
cités pour l'apprentissage du portugais et le Français enfin
d'éviter la discrimination positive et que termine de
dénomination péjorative comme Langa, shungu et muyanzi.
Cette discrimination positive est aussi
à la base de délinquance juvénile. Les enfants africains
affirmaient à Paris dans la musique Rap que nous allons baiser
Paris jusqu'à ce que Paris nous aime. Ce slogan de la musique Rap fut
à la base de création de groupes de délinquance comme de
new jack, le zulu issu des enfants noirs et des blancs qui agressaient leurs
propres parents dans la rue.
De même aussi à Luanda les
enfants de ceux qui sont discriminés n'ont pas le problème
phonologique que leurs parents. Ils forment de groupes avec leurs amis et
agressent leurs propres parents dans de cités soit disant
Langa ou shungu.
Cette situation nécessite une
providence de communication présidentielle ou parlementaire pour
résoudre ce problème, mais aussi avec un appui d'un projet de
littérature et de sensibilisation en utilisant des acteurs sociaux
communautaires.
Par la culture de loisirs comme
organisation de théâtre, de concours poétiques, de
promenade dans de musées avec des enfants.
Il est intéressant aux niveaux scolaires et de
l'éducation familiale d'apprendre aux enfants les actes de paroles pour
modéliser leur langage et garantir un sociolecte soutenu aux niveaux
communautaires.
C'est ainsi que l'on peut faire une bonne
gestion du sociolecte générationnel. Ceci est possible
qu'à partir d'une économie de la langue pour l'éducation
familiale qui nécessite non seulement de moyens linguistiques, mais
aussi de préparation psychologique des acteurs sociaux pour la
sensibilisation et un atout de matérialité adéquate
à l'apprentissage d'une langue étrangère.
Vu que l'enfant est influencé par
son milieu social qui l'environne, la question de l'oecoumène pose
aussi un grand problème en ce qui concerne la trame urbaine d'où
il faut à tout prix créer une protection sociale.
Les traits distinctifs et significatifs
des éléments phonologiques pour un sociolecte peuvent aussi
être retrouvé ou produit avec des schémas prosodiques
éloquents si l'apprenant apprend la langue cible avec seulement de
moyens appropriés pour lui assurer un bain linguistique.
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