5-Conclusion
En identifiant les variables qui permettent d'influencer la
qualité d'un départ, les études antérieures
(§-II.tab.1) tentent de donner des indices pour orienter
l'entraîneur dans ses prises de décision lors des séances
d'entraînements. Différentes stratégies de départ
sont étudiées afin d'identifier leur influence sur la
performance. La qualité du départ de course vitesse est
considérée principalement à partir de l'évaluation
de la vitesse d'éjection. Pour ces auteurs, l'intensité
antéropostérieure de cette grandeur est signe d'un bon
départ. En adoptant ce constat, les études
précédentes présentent des divergences quand à la
définition de la position de départ la plus efficace. Cette
divergence démontre sans doute la nécessité de
redéfinir les critères de réussite du départ de
course de vitesse. Ainsi, au cours du quatrième chapitre une analyse en
composante principale est effectuée afin de tester la possibilité
de définir une nouvelle variable synthétique permettant d'estimer
la qualité d'un départ de sprint d'une manière plus
globale (§-IV.4).
Il importe de souligner que les grandeurs qui
caractérisent le départ ne sont pas toutes exprimées en
temps (ex : module et direction de la vitesse d'éjection). Il est donc
nécessaire de pouvoir « traduire » ces grandeurs en temps. Un
modèle cinématique de la course est donc développé
au cours du cinquième chapitre afin d'estimer, à une distance
donnée du départ, la pénalité ou le gain en temps
induit par ces grandeurs (§-V).
Il ressort des investigations antérieures
(§-II.tab.1) que la variation de la posture initiale de départ
possède une influence directe sur l'intensité des forces
maximales exercées sur les blocs lors du départ. Cette analyse
est de notre point de vue restrictive car elle ne prend pas en compte la
durée pendant laquelle cette force est exercée, notée
durée d'impulsion. En effet, la vitesse d'éjection dépend
à la fois de la force et du temps. Une intensité de force moindre
peut être compensée par une durée d'impulsion plus grande,
au risque d'être pénalisé, pour autant, Mero et al. (1983)
considèrent que la vitesse horizontale est un critère plus
important que la durée de l'impulsion [Mero 83]. Aussi, pour une
position de départ donnée l'accroissement de la vitesse
d'éjection est dû en grande partie à l'augmentation de la
durée de l'impulsion plutôt qu'à l'augmentation de
l'intensité des forces résultantes puisque les
caractéristiques mécaniques articulaires et les
propriétés physiologiques musculaires humaines limitent le
développement d'efforts articulaires internes [Jaco 92]. Ces variables
articulaires sont quantifiées en 3D au cours du huitième chapitre
de ce manuscrit (§-VIII).
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