Deuxième partie
Etude dynamometrique
du depart de course de vitesse
Experimentation et résultats
Deuxième partie
Les études dynamométriques (§-II.5) qui
s'intéressent à la caractérisation du départ de
course vitesse sur 100 m, considère la vitesse d'éjection comme
étant le critère principal d'un bon départ. Ces
études analysent l'effet de différentes positions de
départ en adoptant deux approches : la première consiste à
prendre en compte les forces exercées distinctement au niveau de chaque
pied en négligeant les forces exercées au niveau des mains, et la
deuxième consiste à mesurer directement la force
résultante qu'exerce l'athlète sur son environnement.
Contrairement à ces approches, la présente
étude prend en compte les efforts exercés distinctement au niveau
de chaque appui afin d'effectuer une analyse complète. Le but est de
revoir et redéfinir les critères de performance d'un
départ de course vitesse.
Ainsi, le premier chapitre de cette partie (§-III)
décrit les outils et méthodes utilisées lors de l'analyse
dynamométrique du départ de course vitesse. Ainsi, suite à
la description du protocole expérimental les différentes
étapes de traitements de données sont décrites. Enfin
l'étude de l'état du centre de gravité de l'athlète
lors des différentes phases du départ est réalisée
en appliquant les principes et lois de la mécanique du point
matériel.
Suite à ces analyses théoriques, le
deuxième chapitre de cette partie (§-V) expose et discute les
résultats issus du traitement des données dynamométrique.
L'accent est mis en premier temps sur la précision de la méthode
adoptée par l'IAAF pour la détection des faux départs.
Ainsi, une analyse comparative est effectuée afin d'étudier
l'influence relative de différentes approches, dont celle de l'IAAF,
pour estimer l'instant de la mise en action et de ce fait apprécier les
faux départs.
Enfin, après avoir analysé les grandeurs
dynamiques et cinématiques accessibles par dynamométrie, des
analyses en composantes principales sont effectuées dans le but de
redéfinir les critères de performance permettant une
qualification juste et reproductible du départ de sprint. Plus
exactement, ce type d'analyse offre la possibilité de créer de
nouvelles variables synthétiques, en nombre réduit, à
partir d'une grande quantité de grandeurs (cinématiques,
dynamiques, temporelles ...).
Chapitre
Matériels et méthodes
En mécanique, le point matériel est un
élément sans dimension et possédant une masse qui peut
prendre toutes valeurs arbitraires.
La modélisation de l'athlète par un point
matériel de masse conservative revient à réduire
l'athlète à son centre de gravité, appelé aussi
centre de masse ou centre d'inertie. La notion de centre de gravité est
souvent utilisée d'une manière inconsciente par les
entraîneurs et les athlètes lorsqu'ils disent qu'un
athlète est rapide. L'athlète, pris comme un tout, est en
soi une simplification qui se rapproche du concept de centre de
gravité.
1-Protocole experimental
1.1-Population etudiee
Quarante six athlètes ont participé à
cette étude. Il s'agit d'étudiants de la Faculté des
Sciences du Sport de l'Université de Poitiers (Tableau 4). Soixante
seize pourcent d'entre eux se positionnent pied gauche en avant dans les blocs
de départ. Les expérimentations se sont déroulées
au cours de trois périodes distinctes au CREPS17 Poitou
Charentes. Toutefois, un seul et même protocole a été
utilisé au cours de ces tests. Au début de chaque période
d'essais, les athlètes bénéficient d'une
présentation des différentes parties de la station de mesure.
Elle
17 CREPS : Centre Régional d'Éducation
Populaire et de Sports (www.creps-poitou-charentesjeunesse-sports.gouvir)
est suivie par une démonstration des différents
réglages possibles des blocs de départ et des appuis mains
(figure 1).
Tableau 4 Principales caractéristiques des
athlètes ayant participé à cette étude
N = 46
|
Age [années]
|
Taille [cm]
|
Masse [Kg]
|
Moyenne
|
21,6
|
176
|
70
|
Écart type
|
4
|
4
|
10
|
Après une période d'échauffement
spécifique, chaque athlète exécute successivement deux
départs afin de parcourir le plus rapidement possible une distance de
dix mètres. Les essais se déroulent dans une salle
d'expérimentation. Pour chaque départ, l'athlète
reçoit les commandes suivantes :
§ À vos marques : à ce premier
commandement l'athlète doit se positionner dans les blocs et sur les
appuis mains qu'il a auparavant ajusté à sa convenance (figure
20).
§ Prêt : l'athlète doit rester
immobile en quadrupédie. L'enregistrement synchronisé
des données commence.
§ Déclenchement d'un signal sonore :
l'athlète peut se mettre en mouvement.
Figure 20 Position Prêt de
l'athlète sur les quatre dynamomètres (Vue externe - plan
sagittal)
L'acquisition des données s'arrête à la
pose du premier appui au sol après l'éjection de l'athlète
des blocs de départ. Si de l'avis de l'opérateur,
l'athlète n'a pas respecté le protocole convenu, l'essai est
annulé et l'athlète est appelé à réaliser un
nouvel essai.
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