D'après Amoussouga (2000), la demande individuelle est
une relation fonctionnelle indiquant le montant maximal d'un bien qu'un agent
économique est prêt à acheter pendant une période de
temps donnée pour chaque prix possible du bien. Selon cet auteur les
principaux facteurs influençant la décision des consommateurs
s'énumèrent comme suit :
> Le prix : En théorie, il existe une relation inverse
entre le prix d'un bien
et la quantité demandée de ce bien. Cette
relation inverse est valable pour la plupart des produits en économie.
Elle est qualifiée par les économistes de « loi de la
demande », toutes choses étant égales par ailleurs.
> Le prix des autres biens : Lorsque la hausse du prix d'un
bien engendre
l'augmentation de la demande d'un autre bien, ces deux biens
sont dits substituts
(exemple du café et du thé).
L'existence de substituts influence la demande. Par contre quand la hausse
du prix d'un bien diminue la demande d'un autre, ces deux biens sont dits
complémentaires. C'est le cas de plusieurs produits qui ne se
consomment pas seuls (exemple du thé et du sucre). Cette relation fait
ressortir la nation d'élasticité croisée.
> Le revenu : Si la quantité demandée d'un bien
baisse quand le revenu
diminue, ou augmente quand le revenu s'accroît, ce bien
est dit normal. Cependant, tous les biens ne sont pas normaux ; ainsi
quand la demande du bien baisse alors que le revenu augmente, on parle de
bien inférieur.
> Les goûts et préférences : Il s'agit
là du déterminant le plus évident de
la demande ; si on aime un bien, on en consomme davantage. En
général, les économistes n'essaient pas d'expliquer les
goûts des agents économiques, mais étudient ce qui se passe
quand les goûts changent. Le changement dans la demande peut être
le résultat de changement dans les habitudes alimentaires.
Sur le plan mathématique, la relation de
préférence est définie dans l'ensemble (au sens
mathématique) par rapport aux paniers de consommation.
C'est-à-dire qu'un agent peut exprimer une préférence
entre deux paniers de bien. On suppose que cette relation est
complète lorsque l'agent est toujours capable de
comparer deux paniers de biens. Si l'agent préfère A à B
et B à C, alors il préfère A à C : on parle ainsi
de relation transitive.
De plus, on supposera également qu'un consommateur
préfère toujours consommer plus que moins. C'est-à-dire
que si on prend un panier puis on augmente la quantité d'un ou de
plusieurs biens, alors le nouveau panier sera préféré au
panier initial ; c'est le principe de non
satiété. Cette hypothèse est contestable : on
peut en effet penser que le consommateur va se "saturer" au bout d'un moment et
que la consommation de biens supplémentaires ne lui apporte plus de
satisfaction supplémentaire. On va choisir de se placer dans un cadre de
long terme (où la saturation est moins probable : l'agent risque moins
de se saturer s'il peut répartir sa consommation sur toute une
année par exemple).
Notons également que la rareté est au coeur de
l'analyse économique et que, par conséquent, on
s'intéresse plutôt aux situations où les agents sont
confrontés à cette rareté et ne peuvent s'offrir tout ce
qu'ils désirent (Wikipédia, 2006). C'est le cas par exemple du
riz local qui n'est pas disponible sur le marché toute
l'année.
Dans le cadre de la présente thèse, nous
entendons par facteur déterminant tout facteur pouvant influencer
directement ou indirectement la prise de décision de tout membre de
ménage à choisir de consommer le riz local ou
le riz importé. Ce choix peut être guidé par certaines
caractéristiques physiques (emballage, couleurs, granulométrie,
taux de brisure, durée de cuisson, etc.) ou organoleptiques (goût,
douceur, arôme, etc.) et surtout les critères financiers tels que
le prix d'achat du produit concerné et des autres produits de même
que le revenu du ménage sans oublier l'environnement géographique
du consommateur (urbain ou rural).