4. RAPPEL CLINIQUE :
4.1. La confusion mentale :
La confusion [2] est un symptôme
fréquent chez les sujets âgés. Elle est souvent le
témoin initial d'une maladie sous-jacente, comme une
déshydratation ou une infection. Le diagnostic précoce de
confusion peut limiter les conséquences directes de ce symptôme
qui peuvent être sévères, avec un risque de
mortalité augmenté.
La sémiologie [2] de la confusion est riche
et polymorphe. Les critères diagnostiques principaux figurent dans le
Tableau 1. Pour faire le diagnostic de confusion avec certitude, on peut
utiliser les critères édités dans le DSMIV (Cf annexe
2).
Tableau 1[2] Les éléments du diagnostic
Syndrome confusionnel
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Critères majeurs
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- Troubles de la vigilance (ex: attention fluctuante) -
Début brutal
- Fluctuation des signes
- Troubles cognitifs (ex: désorientation, troubles De la
mémoire)
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Critères mineurs (au moins deux des signes suivants)
|
- Fragmentation de la pensée
- Etat de perplexité
- Altérations sensorielles
- Troubles du comportement (ex: agitation, léthargie) -
Troubles émotionnels (ex: irritabilité)
- Troubles neurovégétatifs
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Le point clé du diagnostic [2] est
l'affirmation du début récent des symptômes qu'il faut
chercher et affirmer auprès de l'entourage du malade. Cette affirmation
est difficile si des troubles cognitifs ou un authentique syndrome
démentiel préexistent. C'est la brutale altération de la
conscience ou la brusque baisse des capacités cognitives, par rapport
aux données antérieures qui feront suspecter, alors, la confusion
débutante. Les confusions hypoactives, compte tenu de leur
sémiologie spécifique, sont plus difficiles à
diagnostiquer.
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Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
4.2. Formes cliniques de la confusion mentale
La confusion peut être classée selon
l'état psychomoteur, en distinguant les confusions hypoactives, les
confusions hyperactives, et les formes mixtes [9].
Les formes hypoactives sont plus difficiles à identifier et sont
à l'origine d'une sous-estimation globale de la fréquence de la
confusion. D'après Inouye, F le diagnostic de confusion n'est pas fait
dans près de deux tiers des cas par les médecins et dans des
proportions similaires par les infirmières [8]. Or, il nous
parait indispensable de reconnaître les différentes formes
cliniques et surtout, d'identifier les formes hypoactives bien plus
fréquentes que les formes hyperactives. D'après l'étude de
Sandberg, sur plus de 700 sujets vivant en institution[13],
âgés en moyenne de 83,7 ans, la prévalence de la confusion
était de 43,9 %. La confusion était hypoactive dans 26 % des cas,
hyperactive dans 22 % des cas et mixte dans 42 % des cas. Dans 11 % des cas, la
confusion était inclassable.
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