C-/ APPROCHE COMPORTEMENTALE
La plus grande partie de la littérature sur les
résultats des comportements sexuels des femmes aboutie à la
conclusion de l'existence d'un lien entre les substances utilisées
(drogue, alcool...) et la conduite sexuelle désorganisée.
Plusieurs liens sont établis entre les facteurs comportementaux et la
pratique d'une sexualité à risque. Certaines recherches de la
littérature existante ont identifié une relation positive entre
la substance utilisée et le premier rapport sexuel (Bentler &
Newcomb, 1986) ; la délinquance juvénile et l'activité
sexuelle (Devine, Long & Forehand, 1993) ; et le faible niveau
d'instruction et l'activité sexuelle (Miller & Moore, 1990).
Sida et comportements sexuels à risque chez
les femmes célibataires au Congo a-/ Utilisation des
stupéfiants
L'utilisation ou la consommation d'alcool, de drogue ou de
toutes autres formes de stupéfiants est un facteur de motivation
d'engagement dans la vie sexuelle, surtout celle à haut risque. Les
femmes célibataires utilisant de la drogue et de l'alcool ont une grande
probabilité de s'engager dans des activités sexuelles à
hauts risques (Brooks, 2007). Pour Rosenbaum & Kandel (1990), la
consommation des stupéfiants joue un rôle crucial dans les
pratiques sexuelles a risque pour l'adolescente du fait que le plus souvent,
cette consommation précède l'engagement dans l'activité
sexuelle. Boyer, Tschann, and Shafer (1999) ont utilisé la
régression logistique pour prédire l'expérience sexuelle
et la régression linéaire pour prédire le comportement
sexuel à risque chez les adolescentes (Brooks, 2007). Les
résultats de ces analyses ont montré l'existence d'une
association significative entre la consommation de drogue et d'alcool et
l'expérience sexuelle et entre la consommation de drogue et d'alcool et
la sexualité à risque.
b-/ La débauche sexuelle
Une des composantes non moins importante de l'approche
comportementale de la sexualité est la débauche sexuelle. Un
comportement de débauche sexuelle de la part d'une femme
célibataire peut avoir des conséquences très
sévères. D'une part, ce comportement terni l'image sociale non
seulement de sa famille mais aussi sa propre image en réduisant
principalement ses futures chances de se marier ; d'autre part, ce comportement
révèle des conséquences plus directes telles que la
multiplication du nombre des partenaires sexuels et des partenaires
occasionnels, la faible utilisation de la contraception (Crosby et al., 2004),
l'engagement avec des partenaires plus âgés (Lederman, et al.,
2004), la contraction des grossesses précoces et non
désirés (Brooks, 2007), et surtout l'exposition aux
IST/VIH/SIDA.
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