CHAPITRE II OPINONS ET ATTITUDES DES ETUDIANT FACE
AUX VIH/SIDA
I- OPINIONS DES ETUDIANTS FACE AUX VIH/SIDA
Par opinion, nous entendons, les représentations, voire
les représentations que se font les étudiants
I-1- La nécessité des rapports
sexuels
Ainsi, à la question de savoir si les rapports sexuels
sont nécessaires dans la vie d' l'individu, 81, 56% de garçons et
86, 65% de filles répondent par la positive.
Ils justifient leurs réponses en affirmant que les
rapports sont nécessaires, car ils permettent à l'individu de se
procurer du plaisir. Elément nécessaire tant pour leur
épanouissement tant psychologique que physiologique. «C'est
avoir un moment de plaisir, d'affection instantanée»,
George, étudiant du bâtiment G3.
À cet effet, 25% de fille et 75% de garçon font
au moins entre 1 et 3 fois par semaine.
Risque de contamination
sexe
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1-3 fois/
semaine
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MASCULIN
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75%
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FEMININ
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25%
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100%
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Tableau 7 : risque de contamination aux
VIH/SIDA chez les étudiants
I-2- La vulnérabilité
Face à l'infection à VIH, 37, 12% de
garçons et 38, 14% de filles pensent y être vulnérables.
Mais, force est de constater que la majorité des
étudiants croit être susceptible de na pas constater le VIH. A
savoir 62, 88% de garçons et 61, 86% de filles interrogées.
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Vulnérabilité
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sexe
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Assez vulnérable
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Non vulnérable
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MASCULIN
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37,12%
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62,28%
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FEMININ
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38,14%
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61,86%
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100%
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100%
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Tableau 8 : vulnérabilité
des étudiants aux VIH/SIDA
Figure 6: le taux de vulnérabilité des
étudiants aux VIH/SIDA
Figure 7: le taux de vulnérabilité des
étudiantes
Les étudiants qui déclarent pouvoir être
infectés par le VIH/SIDA, le justifient en évoquant très
souvent les autres modes de transmission sexuelles. Ils font cas de leur
utilisation fréquente des objets coupant, de transfusion sanguine
dont-ils sont quelque fois sujets.
Quant à ceux qui se croient invulnérable au
VIH/SIDA, ils le prouvent d'une part, le fait qu'ils n'ont aucune
expérience sexuelle à risque. Et d'autre part, par la confiance
inouïe qu'ils mettent en leurs partenaires.
En effet, Sous prétexte de normalité sociale,
les étudiants se sentent hors de danger de contamination. Ce sentiment
est lié à l'idée, dépassée mais qui subsiste
chez les personnes peu informées au sujet du sida, que seuls les "
marginaux " (toxicomanes, homosexuels, prostituées...) risquent
d'être atteints par le virus.
Ainsi, ils adoptent une pluralité de logiques
préventives dans le sens de se mettre dans la norme pour ainsi se mettre
hors de danger, et qui vont de la stratégie d'évitement de
partenaires " potentiellement dangereux" à celle d'une "
sélection " des conquêtes amoureuses basée sur un jugement
esthétique ou éthique de l'autre.
En effet, une opposition apparaît dans les
représentations entre une altérité néfaste, un
risque venant de l'autre différent, et une intimité protectrice.
Une relation amoureuse avec quelqu'un de beaucoup plus âgé ou d'un
milieu social différent ou encore d'une autre origine culturelle, sera
considérée plus dangereuse qu'une relation entre personnes
proches. Un deuxième degré de sentiment de proximité
préservatrice tient à l'ancienneté de la relation
amoureuse, qui assure la connaissance mutuelle des partenaires amoureux,
même si celle-ci n'implique pas forcément la connaissance du
statut sérologique de l'un et de l'autre. Un temps d'attente avant de
passer à l'acte serait perçu comme nécessaire pour
établir cette " bonne connaissance " dans le couple et
représenterait un gage de sûreté. Dans cette logique, les
tests de dépistage et l'utilisation de préservatifs sont
jugés inutiles.
Le risque d'infection au VIH/SIDA semble être pour la
majorité des étudiants comme une menace lointaine, plus abstraite
que réelle.
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