8.3- Association avec d'autres animaux
Les garde-boeufs peuvent se nourrir isolément, mais
l'association est la règle générale qui peut être
intra ou interspécifique. Dans le cas d'association
intraspécifique les groupes sont alors composés d'individus de
différents âges, des deux sexes et avec d'autres échassiers
(SKEAD, 1956).
Par ailleurs, l'association avec d'autres animaux domine
très largement l'écologie et le comportement alimentaire du
Garde-boeufs. Ce dernier est le plus souvent associé à des
mammifères à l'origine sauvages et maintenant à du
bétail domestique (BLAKER, 1969).
Grâce à cette technique, ils absorbent 50 % de
plus de nourriture que les autres oiseaux, pour un effort moindre (HEATWOLE,
1964 in BLAKER, 1971 ; WHITFIELD et WALKER, 1999).
Plus récemment, les garde-boeufs ont pris l'habitude de
suivre même les machines agricoles dans toutes les régions
couvertes par son aire de répartition (BREDIN, 1983 ; WHITFIELD et
WALKER, 1999 ; DUBOURG et al., 2001).
8.4- Mode de chasse
Chez le garde-boeufs, avant «le coup de bec», le cou
est tendu puis le bec est propulsé vers l'avant légèrement
ouvert et se ferme sur la proie. Les petites proies sont avalées d'un
seul coup avec un rapide hochement de la tête (BREDIN, 1983). Les grosses
proies sont tuées par une compression au niveau du cou, le bec agissant
comme une puissante paire de pinces avec une agitation latérale violente
(BLAKER, 1969).
Le Héron garde-boeufs est spécialiste dans la
marche sur la terre. En suivant le bétail et les machines agricoles, il
accroît l'efficacité de la recherche de nourriture et se procure
d'avantage d'aliments que s'il se nourrissait seul. En suivant les commensaux,
les gardeboeufs utilisent des comportements variés, incluant la marche
rapide, la course, la capture à l'affût des insectes, le glanage,
le balancement latéral de la tête et du cou, la marche lente, les
sauts successifs et les captures aériennes des insectes (BREDIN, 1983 ;
HANCOCK et KUSHLAN, 1989).
8.5- Digestion des proies
Les hérons sont connus pour avoir des sucs digestifs
très acides et très puissants, certains peuvent même
digérer les os de poissons (GEROUDET, 1978). BREDIN (1983), a
montré que lors du passage dans le tractus digestif du garde-boeufs, des
dents de moutons ont été totalement digérées ne
laissant que peu de traces et uniquement dans les pelotes. La
vitesse de digestion est élevée et varie suivant
les proies : les poissons et les grenouilles, par exemple, sont
digérés dans les six heures (VINOKUROV, 1960 in BREDIN,
1983).
Les hérons, régurgitent des pelotes qui
contiennent des parties non digestibles des proies consommées : poils,
os, plumes, chitine (HIBBERT-WARE, 1940 ; KUSHLAN, 1978).
Généralement, une seule pelote est rejetée par jour avant
le lever du soleil (BREDIN, 1993).
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