7- Habitat :
Les cigognes blanches sont grégaires et
familières de la présence de l'homme (ETCHECOPAR et HÜE,
1964 ; WHITFIELD et WALKER, 1999). Elles habitent avec prédilection les
paysages ruraux à forte proportion de prairies, de cultures et de
pâtures, des bas fonds humides, des eaux peu profondes, des paysages
découverts, des mares temporaires, les territoires humides et les champs
qui lui fournissent sa subsistance (ETCHECOPAR et HÜE, 1964 ; BOUKHEMZA,
2000 ; DUBOURG et al., 2001 ; MOALI et MOALI-GRINE, 2001).
L'espèce fréquente les steppes et les savanes,
mais ne pénètre guère dans les zones forestières.
Elle ne montre aucun intérêt pour les rivages maritimes. Sa
crainte de la mer
l'empêche en général de parvenir sur les
îles éloignées (BOUET, 1938 ; ETCHECOPAR et HÜE, 1964
; GEROUDET, 1978).
Les bonnes conditions de détection des proies ainsi que
la possibilité de se déplacer sans être entravée par
la végétation, sont des facteurs importants quant au choix des
habitats d'alimentation (GEROUDET, 1978 ; NICOLAI et al., 1985 ;
PETERSON et al., 1986 ; HANCOCK et al., 1992 ; THOMSEN,
1995).
8- Biologie de la reproduction
8.1- Maturité sexuelle
A l'âge de première année la jeune cigogne
blanche ne rentre jamais à son aire natale et elle est souvent
observée dans ses quartiers d'hivernage en été. A
l'âge de deux ans, le mécanisme de l'activité reproductive
est mieux développé, mais ne se reproduit pas encore. A
l'âge de trois ans la Cigogne se reproduit, mais habituellement avec un
nombre moindre de petits par rapport aux Cigognes âgées. A quatre
ans, la Cigogne blanche est bien mature (SCHÜZ, 1936).
Selon ZINK (1960), les jeunes cigognes blanches se
reproduisent à partir de la troisième année jusqu'à
la sixième année. Pour DORST (1971a) et BARBRAUD et al.
(1999), l'âge de première nidification est en moyenne de trois
ans.
8.2- Formation des couples et parade nuptiale
Le mâle arrivant généralement une semaine
avant la femelle prend possession d'un nid qu'il défend contre tout
autre concurrent (SCHÜZ, 1936 ; ETCHECOPAR et HÜE, 1964 ; GEROUDET,
1978 ; GORIUP et SCHULZ, 1991). La première femelle qui arrive est
souvent acceptée et un couple saisonnier monogame se forme. Ceci se
manifeste par un grand bruit de claquettements de bec (GORIUP et SCHULZ,
1991).
Dans tous les cas observés, c'est la femelle qui prend
l'initiative et va au devant de son partenaire, le mâle reste passif,
très excité, claquette en effectuant de lents et amples
battements d'ailes (il pompe) ; trois phases sont observées durant la
formation d'un couple, une phase d'approche, une phase intermédiaire et
une phase terminale (SCHMITT, 1967 in AMARA, 2001).
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