2.7.2. Dialyse péritonéale :
Depuis les travaux de Moncrief et Popovitch en 1970 et le
regain d'intérêt qu'ils ont entraîné pour la dialyse
péritonéale, celle-ci s'est imposé comme l'une des
méthodes de traitement de l'urémie terminale. En Algérie,
la dialyse péritonéale a débutée en 1980, elle
s'est développé très
lentement à travers le territoire national puisque
elle ne prend en charge que 10% des dialysés (170)
La dialyse péritonéale utilise le
péritoine comme surface d'échange.le péritoine est une
membrane semi perméable fine, riche en vaisseaux sanguins. Elle tapisse
la cavité abdominale et enveloppe les organes formant ainsi un espace
virtuel appelé cavité peritonéale.C'est au travers de ce
filtre naturelle que diffusent les déchets et l'eau en excès
contenu dans le sang vers une solution dialyse appelé dialysat
introduite par l'intermédiaire d'un cathéter de dialyse dans la
cavité péritonéale .pour cela une intervention
chirurgicale doit être pratiquée , avant de débuter le
traitement par dialyse péritonéale afin de poser le
cathéter souple qui sera laissé à demeure
L'évolution de la qualité du matériel mis
à disposition (cathéter, poches, cycleur) a permis
d'améliorer le résultat de ce traitement.
Il existe 2 modalités thérapeutiques :
Dialyse péritonéale continue ambulatoire et
dialyse péritonéale automatisée avec leur variantes :
dialyse péritonéale continue cyclique, dialyse
péritonéale continue optimisée, dialyse
péritonéale intermittente nocturne.
Des explorations fonctionnelles du péritoine comme le
PET (test d'équilibration péritonéale) et l'APEX
(accelerated péritonéal équilibration examination) et les
critères de dialyse adéquate permettent d'adapter la
modalité de traitement selon la fonction rénale
résiduelle, le degré de la perméabilité de la
membrane péritonéale et de vérifier la qualité de
traitement afin de réduire la morbidité.
Les complications de la dialyse sont divisées en 2
groupes :
2.7.2.1. Complications infectieuses :
- La péritonite est la complication la plus
fréquente, elle est la première cause d'arrêt de la
technique avec une moyenne d'un épisode tous les 20 à 30
mois/patient.
- L'infection du site de sortie du cathéter ou
tunnelite.
2.7.2.2. Complications non infectieuses :
· Les complications mécaniques à type de :
- mauvais drainage du dialysat
- hyperpression abdominale
- déplacement du cathéter de dialyse
péritonéale
- fuite du dialysat à travers la paroi abdominale
(mauvaise étanchéité)
· Les complications pariétales possible sont :
- hernies inguinales, ombilicales (dues à l'age ou
à une obésité)
- hydrocèle
- brèches diaphragmatiques (hydrothorax) ou fuite
péritoneopleurale
- hémopéritoine
· Perte d'ultrafiltration peut être due à :
- une rétention hydro sodée (baisse de
l'ultrafiltration nette)
Le test d'équilibration péritonéale (PET)
et l'accélerated péritonéale équilibration
examinated (APEX) confirmera ou infirmera le diagnostic
· Dénutrition par :
- fuite protéique à travers le péritoine
majorée par des infections péritonéales
- l'anorexie secondaire à une sensation de
plénitude (Hyperpression abdominale)
· Anomalies lipidiques sont :
- des hypertriglyceridémies et d'un diabète induit
par le dialysat
riche en glucose (agent osmotique le plus souvent
utilisé).
|