3.2- Milieu physique
3.2.1- Relief, sols et climat
La Communauté Rurale de Nioro Alassane Tall
possède un relief relativement plat. Mais elle abrite quelques
successions d'élévations dunaires et de dépressions plus
connues sous le nom de « bas-fonds ».
Les différents sols rencontrés dans cette
communauté rurale sont communément appelés : « Dior
», « Deck » et « Deck-Dior ».
Les « Dior » sont des sols ferrugineux tropicaux
lessivés. Dans ces sols meubles et à forte
perméabilité, les éléments minéraux peuvent
migrer en profondeur et occasionner des carences en azote, phosphore et
potassium. Ce sont des sols propices à la culture de l'arachide et du
mil. Compte tenu de leur appauvrissement progressif, ces terres offrent de
faibles rendements. Ils occupent 71% des terres cultivables de la
communauté rurale.
Les « Deck » sont des sols ferrugineux tropicaux non
lessivés. Ils sont caractérisés par une forte teneur en
limons et en argile avec une grande capacité de rétention des
eaux de surface et de ruissellement. Ils couvrent 6% des terres cultivables et
sont localisés généralement au niveau des bas-fonds. Ils
sont souvent réservés aux cultures maraîchères et
rizicoles.
Les sols « Deck-Dior » sont des sols de transition
entre les « Deck » et « Dior ». Leur fertilité est
fonction de la proportion de chacun de ces types de sols. Etant plus riches que
les sols Dior en matière organique et en éléments
minéraux, ils sont plus favorables à une diversification des
cultures. Ils représentent 23% des surfaces cultivables.
Avec un climat de type soudano-sahélien, Nioro Alassane
Tall est caractérisé par une saison sèche relativement
longue de huit (08) mois qui dure d'octobre à mai et une saison des
pluies qui s'installe de juin à octobre. Sous l'influence de l'harmattan
(vent chaud et sec) pendant la saison sèche, la température varie
entre 25 à 40°. Les pluies sont généralement intenses
durant les mois d'aoüt et de septembre période durant laquelle la
mousson se fait sentir avec des températures minimales de 30 °C. La
pluviométrie enregistrée varie d'une année à une
autre. La moyenne décennale de 1999 à 2008 est de 709,3 mm (voir
histogramme ci-après).
Figure 5 : Hauteurs de pluie enregistrées dans
la communauté rurale de 1999 à 2009
Source : PLD Nioro Alassane Tall, 2009 3.2.2-
Végétation, faune et ressources en eau
La communauté rurale de Nioro Alassane Tall a une
végétation clairsemée à cause de la surexploitation
du couvert végétal qui se détériore
progressivement. Cette végétation peu riche est composée
de trois strates : la strate arborée qui est peuplée d'essences
forestières dont les plus importantes sont Cordyla pinata et Adonsonia
digitata ; la strate arbustive composée essentiellement de Combretum
glutinosum et Guiera senegalensis disséminés au niveau du terroir
communautaire et la strate herbacée qui est formée de
graminées très prisées pour le fourrage et se rencontre
surtout au niveau des terres réservées au parcours du
bétail.
La dégradation avancée des ressources
végétales est la résultante d'une faune devenue
très pauvre. En effet, il ne reste plus que quelques rares
lièvres, écureuils et singes dans la brousse. Toutefois, quelques
chacals sont recensés dans la partie orientale du terroir où une
reconstitution timide est notée.
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Mémoire Master Amadiane DIALLO
Les ressources de la communauté rurale de Nioro
Alassane Tall sont constituées par les eaux de surfaces (hydrographie)
et souterraines (hydrologie) qui sont de profondeurs variables.
L'hydrographie de la communauté rurale est
caractérisée par la présence de la vallée de
Diambang et de 79 mares qui sont essentiellement alimentées par les eaux
de ruissellement et ont une durée de rétention qui varie entre 04
et 06 mois. (PNDL, 2009). Ces eaux de surfaces sont d'une très grande
utilité pour les populations riveraines en général et pour
les éleveurs et les exploitants maraîchers en particulier.
Les eaux souterraines (hydrologie) sont essentiellement
constituées par le Continental Terminal, le paléocène et
le Maestrichtien. Le Continental Terminal, source épuisable, est
exploitée pour l'alimentation des puits traditionnels du fait de la
qualité de son eau qui est très douce. Le Paléocène
est capté à une profondeur de 60 mètres pour
l'approvisionnement des puits villageois hydrauliques de profondeur moyenne. Le
Maestrichtien lui est atteint à une profondeur supérieure
à 80 mètres avec des débits très importants
d'où son exploitation pour alimenter les forages de la communauté
rurale.
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