10.3. Capacité symbiotique d'Acacia
auriculaeformis sur trois types de sols ou stations pédoclimatiques dans
le Sud-Bénin
10.3.1. Caractérisation physique et chimique des
sols des trois
stations forestières étudiées pour la
fixation biologique de l'azote par A. auriculaeformis
La carence en phosphore, l'acidité et
l'alcalinité du sol, puis l'excès d'azote du sol, sont des
contraintes à la fixation de l'azote atmosphérique. A l'examen
des résultats d'analyse de laboratoire obtenus, aucune
concentration
de ces éléments n'a atteint le seuil
qui limiterait le processus de fixation d'azote par la plante. Outre l'aspect
fertilité, certains de ces facteurs (concentration en P et N
minéral, pH, sécheresse, etc.) au plan environnemental limitent
le processus de fixation de l'azote atmosphérique. Ainsi, l'excès
d'azote du sol serait favorable à la croissance de la plante mais
inhibiteur de l'activité de fixation (Ganry et Dommergues, 1995).
Autrement dit, on peut parler d'une fumure azotée pour amorcer le
processus de fixation de l'azote dans les sols très appauvris bien que
la concentration du milieu en azote inhibe la réaction. Le niveau est si
faible qu'une fumure de fond a été apportée à
chaque pot à la dose de 15 mg N/kg de terre de sulfate d'ammoniaque
[(NH3)SO4] de pureté de laboratoire. Il en a été de
même pour le phosphore et le potassium. On déduit pour cette
espèce que bien que fixatrice d'azote biologique un niveau minimum de
fertilité de sol est requis pour lancer le processus comme dans le cas
de Leucaena leucocephala (Agbahungba, 1984). Des
observations suggèrent que dans un écosystème
fermé, le phénomène de fixation d'azote a tendance
à diminuer avec l'âge de la plantation par suite de l'accumulation
progressive d'azote disponible (Ganry et Dommergues, 1995). Toutefois, ici les
observations ont été faites non pas au stade plantation mais dans
des pots de pépinière sous serre.
10.3.2. Capacités symbiotiques des plants d'A.
auriculaeformis de 12 semaines
10.3.2.1. Effet station ou types de sol sur les
paramètres de
croissance du plant d'A. auriculaeformis et la
formation de nodules
Il convient de noter qu'au bout de 12 semaines de
végétation en pot sous serre la nodulation d'Acacia
auriculaeformis a à peine commencé pour les
substrats à l'exception de Ouèdo avec les résultats
ci-après : 0,25 nodules par plant pour la station de Sémè
et 0,03 nodules par plant pour la station de Pahou. Toutefois, ces
résultats sont différents de nos attentes et même de ceux
de Mohammad et al. (1988) qui observèrent la
formation de nodules d'A. auriculaeformis en 3 mois.
Ces auteurs durent utiliser des souches améliorées
d'inoculum et le nombre de nodules par plant a
varié de 3 à 6 correspondant respectivement à 19 et 25 mg
de nodules secs par plant à Canberra en Australie.
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