3.3. PERSPECTIVES SUR LA GESTION DES FINANCES
PUBLIQUES, LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT EN RD CONGO
Non seulement il faut mettre en oeuvre et promouvoir
les mesures de bonne gouvernance, recourir à l'utilisation d'une
politique économique prudente et efficace, encore faudra-t-il passer par
certains préalable pour y arriver pour améliorer la gestion des
Finances Publiques et assurer le développement socio économique
de la RD Congo.
3.3.1. PREALABLES POUR UNE GESTION FINANCIERE DE
L'ÉTAT EFFICACE ET EFFICIENTE
Au regard des faits que nous avons relevé
précédemment qui minent les finances publiques et paralysent les
actions et interventions de l'État Congolais dans tous les secteurs de
la vie nationale en général et économique en particulier,
nous nous sommes rendus compte que tous ces fait tournent autour de l'homme.
Une des étapes préalables indispensable consistera par le fait
que l'État procède par une politique de renouvèlement de
son personnel dans les services et établissements publics d'abord, pour
donner un souffle nouveau à son administration par un remplacement du
vieux corps par un corps jeune. Ensuite procéder par une politique
salariale attractive car la plupart des jeunes diplômés
universitaires ne désirent pas travailler dans la fonction publique et
les services Étatiques du fait de la modicité etla
précarité des rémunérations proposées par
l'Etat, après un recrutement et une sélection rigoureux et dont
les candidats retenus sont efficaces.
In fine, l'organisation
régulière par l'État après ces étapes des
séminaires de formation sur l'éthique et la déontologie
professionnelle, des stages de perfectionnement et des campagnes de
sensibilisation sur tous les aspects ayant trait à la gestion des
deniers publics.
Comme d'aucun peut se poser la question de savoir :
oil l'État trouvera-t-il l'argent nécessaire pour réaliser
ces opérations trop ambitieuses ? La réponse est très
simple, voyons parmi les 5 chantiers de la République, il y a un
chantier qui a trait à ces opérations : le chantier emploi. En
tant que tel nous savons qu'il existe des investissements allant dans ce sens
car, pour preuve, en 2010 au moins 2000 nouveaux magistrats (appelés
magistrats de la tolérance Zéro) ont été retenus et
affectés à travers le pays. Il en va de même aussi pour les
autres services de l'administration publique congolaise. Au cas oil il n'y a
pas suffisamment d'argent, nous sommes donc convaincus dès lors que la
dette extérieure a été allégée à
environ 90%. Des millions des dollars US qui étaient
décaissés chaque mois durant toutes ces années, pour
assurer le service de la dette, et maintenant qu'elle a été
annulée à cette proportion, ne serait ce qu'une partie de ces
fonds peut être orientée et affectée à ces
opérations qui sont réalisables progressivement à moyen et
long terme afin de permettre à l'État de rendre son
administration efficace et la gestion de ses ressources plus rationnelle ;
Comme l'a souligné le chef de l'Etat de la RD Congo le 04 juillet 2010
au lendemain de la célébration du cinquantenaire de
l'indépendance et à l'occasion de l'accès par le pays au
point d'achèvement de l'I-PPTE que les économies que les
économies provenant de services de la dette seront orientés vers
les secteurs créateurs d'emploi et porteurs de croissance...
Après la prise en compte préalable de
la dimension humaine, nous pensons que les autorités et les
décideurs peuvent maintenant passer aux phases d'harmonisation et de
restructuration du cadre juridique et institutionnel, et de rationalisation et
programmation de la gestion budgétaire.
3.3.1.1. L'HARMONISATION ET LA RESTRUCTURATION DU
CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
L'harmonisation et la restructuration du cadre
juridique et institutionnel devra consister en la définition et la
détermination claire et nette des compétences des
différents acteurs ou organes intervenant dans le processus de gestion
financière de l'État en RD Congo de telle sorte que soient
évités les télescopages et chevauchements d'attributions.
Ces différents acteurs ou organes sont notamment :
· Le ministère des finances : qui doit
jouer véritablement ses rôles d'argentier du pays non pas de
caissier de l'État, de conseiller financier du gouvernement non pas de
conseiller en matière de comptabilité d'assurer le contrôle
des finances de l'État dans les limites légales non pas se
substituer à l'Inspection Générale des Finances,
etc.
· Le ministère du budget : assurer ses
rôles d'élaboration, de suivi et de contrôle de
l'exécution du budget de l'État, le règlement
définitif du budget de l'État, l'encadrement des dépenses
publiques et le contrôle de la paie.
· Le ministère du portefeuille : remplir
son rôle de tutelle administrative dans la gestion des entreprises
publiques et assurer la perception des dividendes au profit du trésor
public.
· Le parlement : d'exercer son autorité
lui reconnue par la constitution en matière des finances publiques sans
complaisance et sans couleur politique pour le bien et le développement
de la RD Congo.
Une fois que le cadre juridique et institutionnel est
clairement défini, il faudra songer à la rationalisation et la
programmation de la gestion budgétaire.
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