3.2. POLITIQUE ECONOMIQUE EFFICACE ET GESTION
RATIONNELLE DES FINANCES DE L'ÉTAT
Parmi les instruments de la politique
économique nous avons : la politique budgétaire, la politique
monétaire, la politique économique extérieure et la
politique des revenus ; dont les deux premières politiques sont dites
conjoncturelles et les deux dernières structurelles. Par rapport au cas
de la RD Congo, nous pensons que l'application d'une politique
économique prudente et efficace sur base de ses instruments est tout
à fait louable. Cependant, cette politique économique prudente
doit prendre en compte les structures économiques du pays et
l'évolution de la conjoncture économique au plan international.
Son efficacité se justifiera par son adaptation à des situations
imprévisibles (cycles économiques : crise, récession,
etc.) et la façon dont elle permettra aux autorités d'y
répondre rapidement et favorablement tout en limitant les
dégâts au sein de la population. L'efficacité de la
politique économique sera visible lorsqu'elle permettra de soutenir
durablement une croissance économique susceptible d'impulser
l'amélioration du vécu quotidien du Congolais et par
conséquent le développement socioéconomique du
pays.
Selon les experts de la Banque Africaine de
développement (BAfD) et ceux l'Organisation pour
Coopération et le Développement Économique (OCDE), «
seuls les secteurs porteurs tels que les mines et l'énergie ont connu
des projets de grande ampleur, à l'échelle des ressources dont
dispose le pays. Cependant, la corruption et la mauvaises gestion des
ressources naturelles demeurent un problème un majeur. Le rapport 2006
de TI (Transparency International) classait la RDC en sixième
position, sur une liste de 163 pays perçus comme les plus corrompus
» (BAfD/OCDE, 2007, p.238).
L'année 2010 déclarée par le
Président de la République Démocratique comme celle du
social, ne l'a pas pour autant été ainsi en dépit de
l'atteinte par le pays du point d'achèvement de l'initiative PPTE
bénéficiant par la suite de l'allègement d'environ 90% de
sa dette extérieure évaluée à plus de USD 13
milliards en juin 2010 alors que les congolais continuent toujours à
vivre dans une misère la plus noire. Par ailleurs, malgré les
efforts déployés par le gouvernement pour assainir et mettre de
l'ordre dans le domaine de gestion des finances publiques, nous avons
constaté qu'il y a encore du travail à faire. Les réformes
des finances publiques entamées depuis 2001 et condition incontournable
posée par les bailleurs des fonds (notamment le FMI, la Banque Mondiale
et autres) pour renouer le dialogue avec les autorités politiques de
Kinshasa est certes indispensable pour le développement du pays. Mais
pour y parvenir, il y a des préalables à réaliser que nous
tenterons de proposer et d'élucider dans la partie dans la partie
suivante.
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