3.1.4. LE ROLE DE L'ÉTAT DANS L'APPLICATION ET LA
PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE
Dans son programme économique et politique de
2007, le gouvernement de la RD Congo a mis un accent particulier sur
l'application des mesures de bonne gouvernance en tant que mécanisme de
gestion et d'administration globale de la société. Le
gouvernement a estimé que c'est essentiellement par elle que passe le
redressement et la stabilité de l'économie du pays, et donc,
l'accélération de la croissance, la réduction de la
pauvreté et le développement socioéconomique du
pays.
Par ailleurs, NGOMBA BINDA estime que « le
premier gouvernement de la 3ème République se détermine
à gouverner autrement que par le passé... En particulier, il
suggère la création d'une instance de promotion de la
démocratie et de la bonne gouvernance à travers notamment un
travail d'audits permanents dans tous les secteurs de la nationale »
(NGOMBA BINDA, Septembre 2007, p.543).
Nous comprenons d'ores et déjà que le
rôle de l'État et précisément du gouvernement dans
la mise en oeuvre et la promotion de la bonne gouvernance est purement et
simplement d'incitateur dans ce sens que le gouvernement doit jouer le
rôle d'agent catalyseur de la bonne gouvernance en prêchant par
l'exemple afin de stimuler les autres couches et structures de la
société à appliquer les mesures de la gouvernance. Ainsi
comme l'a constaté le Président de la République au
lendemain de la célébration du cinquantenaire de
l'indépendance dans son discours à la nation le 04 juillet 2010,
grâce à une gestion rigoureuse et disciplinaire des finances
publiques et l'application des mesures de la bonne gouvernance, la RD Congo a
finalement atteint le point d'achèvement de l'initiative PPPTE. Et donc,
la
promotion de la bonne gouvernance devra partir du
sommet à la base et non dans le sens inverse.
Au regard de la persistance des pratiques malsaines
sur la gestion des deniers publics sur base des faits que nous avons pu relever
tout au long de ce travail attestant la gabegie financière, les
dilapidations des fonds publics, les détournements des finances de
l'État, la corruption en dépit des reformes entreprises par les
pouvoirs publics Congolais, non seulement il faudra promouvoir la mise en
oeuvre de la bonne gouvernance ; il faudra aussi que les autorités
politico-économiques appliquent une politique budgétaire
appropriée tout en définissant un cadre efficace pour un gestion
rationnelle des finances publiques ainsi qu'une politique économique
adéquate.
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