7.1.2. Conséquences des changements climatiques sur
les animaux d'élevage
Les changements climatiques affectent fortement
l'élevage dans les villages de Sissèkpa et de Zounta. La
recrudescence de certaines maladies et le rapetissement des animaux
d'élevage sont les principales conséquences occasionnées
sur le cheptel villageois par les excès de pluies et les
températures de plus en élevées enregistrés. Les
espèces constituant ce cheptel sont variées. On distingue la
volaille, les ovins, les caprins, les porcins et les bovins.
Pour la volaille, la maladie de Gomboro, la grippe et les
maladies parasitaires sont les principales maladies en recrudescence et se
manifeste beaucoup plus sur la période de Mai à Juin où
les excès de pluies sont prolongés sur plusieurs jours. C'est
cette même période qui est indiquée par les producteurs
pour les cas de recrudescence de maladies observées chez les ovins, les
caprins, et les porcins.
Au niveau des ovins et des caprins donc, l'on assiste avec
les changements climatiques à la recrudescence des maladies
diarrhéiques, épidermiques et pneumoniques. Les maladies
diarrhéiques et pneumoniques sont surtout mortels pour les caprins. Pour
les porcins, les maladies en recrudescence sont la peste et les affections
pneumoniques. Ces affections sont très mortelles pour l'espèce et
se manifestent par le refus de manger, des étirements et le
décès des animaux atteints.
Ces recrudescences de maladies peuvent se comprendre dans une
certaines mesures par le fait que les périodes d'excès de pluie
constituent des périodes favorables à la prolifération des
germes pathogènes. Mentionnons toute fois, que le mode d'élevage
en divagation de ces animaux contribue à la contamination des
animaux.
Chez les bovins, les cas de recrudescence de maladie ne sont
pas encore enregistrés. L'élevage bovin est en fait plus
confronté au problème de raréfaction du pâturage. En
effet, l'augmentation des emblavures a réduit les surfaces de
pâture. Ceci augmente les conflits de dégât des cultures par
les animaux entre les producteurs.
La persistance de la sécheresse qui se
caractérise par la rareté de fourrage frais, aggrave ces
problèmes de pâturage chez les ruminants. Les fortes chaleurs qui
caractérisent la persistance de la sécheresse n'est pas non plus
sans effet sur les animaux d'élevage. Ainsi en temps de chaleur, les
dépenses énergétiques des animaux pour le maintien de leur
équilibre thermique sont élevées. Etant donné que
cette élévation des dépenses énergétiques
(d'entretien) ce fait au dépend des dépenses de production, les
fortes chaleurs enregistrées avec les changements climatiques peuvent
favoriser le rapetissement des animaux tels que la volaille, les porcins, les
caprins et les ovins comme l'on remarqué les producteurs. Ces
espèces ne réalisent plus les performances pondérales qui
leur étaient caractéristiques.
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