LISTE DE QUELQUES SYGLES UTILISES DANS CE DOCUMENT
SIGLES
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SIGNIFICATION DES SIGLES
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EPS :
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Education physique et sportive
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SVT :
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Sciences de la vie et de la terre
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ECM :
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Education civique et morale
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SP :
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Sciences Physiques
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DREN :
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Direction régionale de l'éducation nationale
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BEPC :
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Brevet d'étude du premier cycle
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BAC :
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Baccalauréat
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COGES :
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Comité de gestion
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CFA :
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Centre de formation artisanal
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CAP CM (1) :
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Certificat d'aptitude pédagogique pour les collèges
modernes
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CAP CPL :
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Certificat d'aptitude pédagogique pour le corps des
professeurs licenciés
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MEPS :
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Maître d'éducation physique et sportive
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CAPES :
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Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement
secondaire
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CNO :
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Centre, nord, ouest.
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GPEC :
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Gestion prévisionnelle des effectifs et des
compétences
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GRH :
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Gestion des ressources humaines
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ENS :
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Ecole normale supérieure
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EFCPC :
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Ecole de formation continue et de perfectionnement des cadres
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INP :
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Institut national polytechnique
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INP :
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Institut national polytechnique Houphouet Boigny
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DRH :
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Direction des ressources humaines
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(1) Le CAP CM était appelé CAP CEG qui signifie
Certificat d'aptitude pédagogique pour les collèges
d'enseignement général.
INTRODUCTION
Il n'y a pas de gestion assez difficile dans les services
publics comme la gestion du personnel dans les établissements scolaires
d'enseignement secondaire de Côte d'Ivoire depuis le début de la
crise sociopolitique ivoirienne du 19 septembre 2002. Gérer le personnel
semble dynamique, car l'homme travailleur vit au gré des humeurs et des
caprices. L'homme travailleur peut, par sa nature, son esprit d'aventure
infini, faire avancer ou régresser le travail selon qu'il est de bonne
ou de mauvaise humeur. La situation est beaucoup plus complexe pour les
établissements scolaires car l'effectif des travailleurs dépend
étroitement de celui des élèves fréquentant ces
établissements, d'où la nécessité d'une bonne
planification des mouvements des personnels dans les écoles en tenant
évidemment compte des effets collatéraux de la crise
sociopolitique sur les effectifs des élèves dans les zones non
occupées par les rebelles.
Partie d'un taux de scolarisation de 10 % à son
accession à l'indépendance en 1960, la Côte d'Ivoire s'est
fixé l'objectif d'une scolarisation à 100 %. Elle a
consacré 44% de son budget à l'atteinte de cet objectif. Cette
décision a même été renforcée par
l'inscription, dans la constitution ivoirienne de juillet 2000, d'une
obligation de l'État d'assurer l'accès à
l'éducation à tous les enfants du pays :
« L'État assure à tous les citoyens
l'égale accès à la santé, à
l'éducation, à la culture, à l'information, à la
formation professionnelle et à l'emploi. »
Plus de quarante ans après l'indépendance,
même si cet objectif n'est pas atteint, le taux de scolarisation avoisine
les 74 %.
Les managers de l'école en Côte d'Ivoire ont
ajouté à ce défi de scolarisation à 100 %, celui
d'une école de qualité avec des bons taux de réussite. Les
lycées qui répondent à ces critères ont
été étiquetés « lycées d'excellence
». C'est ainsi que le lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro a vu son
nom inscrit sur cette liste d'élites depuis l'année 1997-1998.
Mais après l'attaque rebelle contre la Côte d'Ivoire le 19
Septembre 2002, nous avons constaté que les normes fixées par
certains établissements scolaires pour atteindre leurs objectifs de
rendement n'étaient plus totalement respectées. En effet, la
migration des populations du centre, du nord et de l'ouest vers le sud du pays,
a entraîné un sureffectif dans les écoles du sud.
Dès lors, l'on ne cherchait plus à avoir les conditions optimales
de travail permettant d'obtenir de bons résultats dans les écoles
; on cherchait plutôt les moyens d'installer tous les
élèves dans des salles de classe. Malgré son statut de
lycée d'excellence, le lycée Mamie Adjoua n'a pas pu
échapper à cette malencontreuse situation. Or l'effectif des
élèves par classe est un facteur très déterminant
dans la recherche d'un bon taux de succès car, comme l'a écrit le
professeur Noel Kouassi AYEWA de l'université de Cocody-Abidjan, dans
son rapport sur la scolarisation en Côte d'Ivoire, de l'effectif
des élèves d'une classe dépend en grande
partie le type de pédagogie que l'enseignant pourra déployer
ainsi que le succès que les élèves pourront avoir dans
leurs apprentissages. En effet, un enseignant qui gère un effectif
léger peut facilement mettre en oeuvre la méthode active qui
exige une intense activité et une prise de parole fréquente des
élèves : ceux-ci posent des questions à l'enseignant et
à leurs condisciples, ils apportent des réponses ou font des
recherches pour trouver des solutions ou expliciter leurs connaissances. De
tels élèves acquièrent rapidement et durablement des
connaissances, à l'école et dans la vie.
La capacité de l'enseignant d'un meilleur encadrement
pédagogique et d'un suivi régulier des apprentissages des
élèves dépend également du nombre
d'élèves à sa charge. Un enseignant qui dispose d'un
nombre rationnel d'élèves dans sa classe sera en mesure de faire
deux ou trois devoirs par mois. Il aura le temps de corriger attentivement
chaque devoir à la maison et d'en exploiter les types d'erreurs commises
par les élèves pour préparer une séance de
correction collective en classe, c'est-à-dire une séance de
ré-explication et de ré-médiation pour les uns et/ou une
séance de renforcement pour les autres (ceux qui ont compris le cours
à la première explication et qui par conséquent ont fait
moins d'erreurs ou qui n'en ont pas fait du tout). Or quand l'effectif de la
classe est pléthorique, l'encadrement pédagogique des apprenants
pose problème à l'enseignant : celui-ci n'est pas capable de
faire plusieurs devoirs ou exercices par mois, par trimestre...
Et à défaut d'une évaluation formative
fréquente et bénéfique aux apprenants, il ne peut se
livrer qu'à une évaluation sommative. Une telle situation est
évidemment loin d'être favorable à un apprentissage
efficace chez les élèves.
Les taux de réussite au lycée Mamie Adjoua
varient en dents de scie depuis un certain nombre d'années. (Voir annexe
6). Les effets collatéraux de l'attaque rebelle du 19 septembre 2002 ont
favorisé l'accroissement du ratio élèves/classes des
écoles de la partie sud du pays. Cela ayant pour incidence la
réduction des taux de réussite au lycée Mamie Adjoua, la
gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences
d'enseignants pourrait-elle permettre de réduire cette baisse de taux de
réussite en vue de conserver son appellation « lycée
d'excellence » ?
Cette interrogation constitue la question principale de la
problématique de notre étude.
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