V. Les difficultés rencontrées lors des
investigations
V.1 - Les difficultés financières et
matérielles
La recherche nécessite des moyens financiers
consistants et un matériel de travail adéquat. En principe,
l'étudiant chercheur doit avoir le minimum pour être
épargné des gros soucis d'argent et se consacrer, se concentrer
sur son travail.
En effet, nous avons effectué ce projet de
thèse sans bourse. Pour une commune comme le Plateau (où se
trouve la DGDDL, notre site principal de stage), le coût de la nourriture
ne nous permettait pas de nous nourrir convenablement. Les saisies, les
impressions, les photocopies, la documentation, le transport, les inscriptions
en bibliothèques nous ont été pénibles à
supporter.
Au plan matériel, le travail de recherche
nécessite au minimum un ordinateur et un appareil photographique.
Malheureusement, ne possédant ni l'un ni l'autre, nous étions
obligé de nous tourner vers des amis. En clair, l'étudiant ne
peut pas supporter tout seul les dépenses afférentes à son
travail de recherche. Il lui faut l'assistance financière et
matérielle de l'Etat, des ONG, des âmes généreuses.
V.2- Les difficultés liées à la
documentation
La rédaction d'un projet de thèse requiert la
crème de la documentation écrite et orale afférente au
sujet en question. Dans notre cas, la documentation sur la
décentralisation nous a créé quelques soucis. Certes,
la littérature en la matière est riche. Seulement, les
écrits spécialisés, notamment les études sont
d'origine occidentale et ne traitent que de l'occident. Ils ne tiennent pas
compte du contexte africain. En sus, ces écrits
spécialisés sont difficiles d'accès car couteux.
V.3 - Les difficultés liées à
l'enquête
La recherche en sciences sociales requiert au
préalable une enquête. Qui comporte entre autres techniques le
questionnaire à administrer et les entretiens avec les
enquêtés. Or en cette période
préélectorale, il règne une atmosphère de
méfiance généralisée. En pareille
circonstance, le contact et avec les populations et avec les institutions n'a
pas été aisé.
Par exemple, bien que muni de lettres de recommandation
dûment signées du ministre en charge des collectivités
territoriales, l'accès à celles-ci a été un
véritable parcours du combattant. Et une fois à
l'intérieur de la structure en dépit de tout, la
réponse à nos différentes demandes de croiser toutes les
sensibilités politiques (notamment au sein des conseils municipaux) n'a
pas été à la hauteur de nos attentes.
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