Les commissaires aux comptes jouent un rôle majeur
auprès des établissements de crédit et de la Banque
Centrale de Tunisie en matière de gouvernance, d'évaluation du
contrôle interne et d'audit de l'information financière.
Par ailleurs, la Banque Centrale de Tunisie a
conféré aux commissaires aux comptes des établissements de
crédit des diligences complémentaires à mettre en oeuvre
qui renforcent leur rôle préventif.
L'adoption des normes IFRS et des accords de Bâle II
à l'échelle tunisienne aura des impacts sur la mission des
commissaires aux comptes des établissements de crédit et sur leur
approche de travail.
En effet, le passage aux normes IFRS, nécessite de la
part des commissaires aux comptes :
· l'identification des principaux impacts du passage au
nouveau référentiel,
· la validation des options retenues par
l'établissement de crédit,
· l'audit des retraitements induits par la première
application du nouveau référentiel,
Gestion, mesure et communication sur les risques au sein
des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et
des standards internationaux
· l'adaptation de l'approche d'audit pour tenir compte
de l'évolution du processus de production de l'information
financière et des méthodologies d'évaluation (audit
informatique des changements de méthodologie d'évaluation au
niveau du système d'information, revue des modèles internes
d'évaluation des instruments financiers par des actuaires...),
· la contrôle de la correcte application des
dispositions transitoires (application rétrospective, prospective,
présentation de comptes pro forma, information financière
relative au changement de référentiel comptable...).
Par ailleurs, l'adoption des accords de Bâle II
nécessite de la part des commissaires aux comptes :
· la prise de connaissance des évolutions induites
par la réforme au sein de l'établissement de crédit,
· la revue de l'adéquation du dispositif interne
avec les nouvelles exigences réglementaires,
· l'identification de impacts de la réforme en
matière organisationnelle, informatique et de contrôle interne,
· le contrôle de la pertinence et de la
fiabilité du nouveau dispositif de gestion et de mesure des
risques
(approche standard, avancée, fiabilité des données, mesure
du risque opérationnel...),
· l'adaptation de l'approche d'audit par les risques pour
tenir de l'évolution du dispositif de contrôle interne.
Les commissaires aux comptes seront amenés à
accompagner et superviser les établissements de crédit lors de la
mise en application de ces réformes.
Les travaux et les diligences à mettre en oeuvre par
les commissaires aux comptes sont complexes et nécessitent
l'anticipation et l'appropriation des problématiques à traiter,
à travers leur implication dans le processus de réforme.
En effet, il est important que les commissaires aux comptes
soient associés à ce processus à l'échelle de
l'organe de normalisation comptable et du régulateur prudentiel, ce qui
permettra de bénéficier de leur expertise, de leur connaissance
du système bancaire tunisien et de ses réalités.