II-1-4-c- Caractéristiques
démographiques de la mère et de l'enfant
II-1-4-c-1 : L'~ge de la mqre
Nombre de chercheurs (Akoto et Hill, 1988) ont monté
qu?il existe relation entre l?kge de la mqre et l?état nutritionnel de
l?enfant. Ils indiquent ainsi que cette influence se sent pendant la
période néonatale. Le risque de malnutrition est relativement
plus élevé chez des enfants nés des mères
âgées de moins de 20 ans que chez ceux dont les mères sont
âgées de plus de 20 ans (Ntsame, 1999). Ceci pour des raisons
suivantes :
· le manque de maturité biologique (physiologique)
de la mère;
· le manque d?expérience des jeunes mres pour
l?adoption des comportements adéquats en matière de nutrition des
enfants.
Ces mères adolescentes qui ont contracté la
grossesse par le mariage précoce, par un accident ou par une
volonté manifeste, n?ont pas de moyens voire la capacité
nécessaire pour s?occuper et subvenir aux besoins nutritionnels de leurs
enfants. Ceci les expose particulièrement au risque de la synergie
infection-malnutrition.
II-1-4-c-2 : / I BsIxIBItBlNGTIBIIBlNIULIt
Les pratiques discriminatoires envers les petites filles sont
documentées notamment dans le sous-continent indien. Elles touchent
aussi bien le domaine alimentaire que le domaine sanitaire. Dans certains pays
de l?Asie du Sud comme le Bangladesh, on accorde une préférence
aux enfants de sexe masculin pour l?allaitement et les soins (Venkatacharya,
1986 cité par Rakotondrabe, 2004). Si des discriminations sexuelles en
matière de nutrition existent également en Afrique subsaharienne,
elles sont cependant faibles en milieu urbain en général. C?est
ce qui se confirme dans l?étude de Banza-Nsunzu (2004) à
yaoundé. Le fait d?observer une surmortalité féminine
entre 1 mois et 5 ans à Bamako (Fargues 1988 ; Mbacké &
LeGrand 1992 cités par Desgrees, 1996) laisserait penser à un
état nutritionnel différentiel selon le sexe, influencée
probablement par une forme de discrimination entre garçons et filles.
Toutefois, cette relation a été rarement statistiquement
vérifiée (différence non significative). Les
différences porteraient plutôt sur l?accqs aux services payants et
la perception sociale des enfants. L?attention des parents tourne plus vers les
garçons qui seront plus tard les premiers responsables de la
sécurité du bien-être familial et les garants des vieux
jours des parents, contrairement aux filles qui, à l?Lge adulte, ne
contribuent généralement au revenu du ménage que
faiblement (Caldwell 1988, cité par Rakotondrabe, 2004).
L?kge de l?enfant est susceptible d?expliquer les variations
de la malnutrition par le fait qu?à moins de six mois, les enfants
bénéficient de la protection des anticorps de leur mqre. Souvent,
ils ne sont pas encore en contact avec les agressions extérieurs car
sont nourris au lait maternel. Mais au-delà de 6 mois, le sevrage les
expose aux agents pathogènes et favorise l?exposition à la
malnutrition. En Afrique il existe une relation négative entre l?kge des
enfants et leur malnutrition. Au Gabon par exemple, un grand nombre de
décès surviennent entre 1 et 3
ans des suites de rougeole et de malnutrition, qui frappent
rapidement après le sevrage de l?enfant (Bakenda, 2004).
c-3 : Le rang de naissance
Les grossesses précoces peuvent entraîner une
carence ou une déficience physiologique de la mère et par
conséquent une insuffisance pondérale à la naissance
difficile à récupérer ou une prématurité des
enfants qui est une des principales causes de la malnutrition (Akoto et Hill,
1988 ; UNICEF, 1986). Par ailleurs, le rang de naissance est une variable
discriminante en matière de morbidité et de mortalité des
enfants en Afrique (Rakotondrabe, 1996 ; Sene, 2004). En effet, le manque
d?expérience des mgres adolescentes et le phénomqne des mariages
précoces qui touche la plus grande partie des adolescentes en Afrique
subsaharienne font que les enfants de moins de cinq ans de rang un sont
exposés au risque de maladies infectieuses, qui affectent à leur
tour l?état nutritionnel de ces enfants. Contrairement aux premiers
nés, les enfants de rang élevé bénéficient
généralement de soins de moindre qualité, l?attention
accordée par la mqre diminuant considérablement au fur et
à mesure que le rang de l?enfant augmente. Cette diminution provient du
surcroît de la charge occasionnée par une famille relativement
nombreuse (Masuy Stroobant, 1986 citée par Rakotondrabe, 2004). Un
nombre d?enfants élevé provoque une compétition entre
fr4res et soeurs qui se manifeste non seulement sur le temps disponible
à la mqre pour s?occuper de chacun de ses enfants, mais également
sur la qualité des aliments attribués à chacun d?eux,
surtout dans les familles où il n?y a pas suffisamment de ressources
économiques. On pourrait ainsi observer une carence nutritionnelle chez
les enfants derniers-nés (Rakotondrabe, 2004).
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