II-1-4-d- Interaction entre malnutrition et
infection
Une étude de la FAO (2000) montre que chez un sujet
soufrant de la malnutrition, certains mécanismes de défense
naturelle de l?organisme sont altérés et ne fonctionnent pas
correctement. Par exemple, un enfant soufrant de la malnutrition
protéique a une réaction immunitaire défectueuse
lorsqu?on lui inocule le vaccin contre la fiqvre jaune.
Cette étude constate que les enfants souffrant de la malnutrition sont
moins aptes à se défendre contre les infections.
L?infection affecte de différentes façons
l?état nutritionnel des enfants. La plus importante est sans doute
l?infection bactérienne et les autres infections qui entraînent
une perte
accrue en azote de l?organisme (Latham, 2001). L?effet de la
diarrhée sur la malnutrition a été particulièrement
étudié par certains auteurs (Garenne et al,, 2000 ; Banza-Nsunzu,
2004). En effet, il ressort dans l?étude de Banza-Nsunzu qu?à
Yaoundé, le risque diarrhéique est presque deux fois plus
élevé chez les enfants malnutris que chez ceux qui ne
présentent aucun indice de carence nutritionnelle ; la part du risque
attribuable à la malnutrition est de 47%. La diarrhée peut avoir
une issue fatale, car elle entraîne habituellement une
déshydratation sévère. On peut considérer la
diarrhée et la déshydratation qui peut l?accompagner comme une
forme de malnutrition. D?autres études soutiennent que certaines
maladies comme la rougeole et le paludisme ont des impacts négatifs sur
la croissance et le développement des enfants. Selon l?UNICEF (1998), le
tiers des cas de malnutrition est dE au paludisme dans les régions
d?Afrique. La rougeole provoque l?irritation prononcée du tube
intestinal susceptible d?affecter le processus de digestion et d?absorption. La
diarrhée se présente souvent comme une complication de la
rougeole renforçant ainsi le cercle vicieux malnutrition-infections,
notamment chez les enfants dans les pays en développement ( Ngo Nsoa,
2001)..
II-1-4-e- / DITIIKANKIE1101111Q
Le rôle de la vaccination est de lutter non seulement
contre les maladies à travers la stimulation de la production des
anticorps mais aussi de protéger l?enfant, si possible contre
l?infection en augmentant ses capacités de défense
préventive contre les germes (HAROUNA, 1998). Le nombre et la dose des
vaccins combinés aux facteurs de prévention tels que le suivi
régulier de la grossesse, l?accouchement dans des centres de
santé et des visites post-natales permettent de
maîtriser, sinon de diminuer, l?importance de la part de la malnutrition
chez les enfants (UNICEF, 1998).
Grenier et Gold (1986) soulignent qu?à la naissance, le
taux d?anticorps de l?enfant est égal à celui de la mère.
Cependant, l?étude de Letonturier (1996) a montré que l?effet
protecteur de l?allaitement maternel diminue rapidement à partir du
quatri4me mois de la naissance. L?organisme de l?enfant doit
sécréter lui-même ses anticorps pour assurer son
immunité (Letonturier, 1996). Pour assurer ce processus au niveau de
l?enfant, l?OMS recommande de lui administrer les vaccins nécessaires
à sa protection contre les principales maladies qui sévissent
dans le milieu environnant.
II-2 : HYPOTHESES ET CADRE COCEPTUEL
Rappelons que cette étude vise à :
> Dégager les différences de l?état
nutritionnel des enfants.
> Caractériser les enfants par rapport leur
état nutritionnel.
> Identifier et hiérarchiser les facteurs susceptibles
d?expliquer la malnutrition des enfants découlant des différences
observées.
> Déterminer le rôle des comportements des mqres
en mati4re de soins et d?alimentation dans le schéma explicatif de
l?état nutritionnel des enfants.
L?atteinte de ces objectifs s?effectuera par le test des
hypoth~ses ci-après :
II-2-1 : Hypothèses Hypothèse
principale
Pour atteindre les objectifs, nous supposons que la
malnutrition des enfants est déterminée par les comportements des
mères en matière de nutrition et de soins et par les
caractéristiques démographiques des mères et celles des
enfants eux-mêmes subissant l?effet des facteurs socioéconomiques,
socio-culturels et environnementaux.
Hypothèses secondaires
De l?hypoth~se principale découlent les hypoth~ses
secondaires suivantes :
H1 : Parmi les facteurs les facteurs socio-économiques, le
niveau de vie des ménages est la variable qui influence beaucoup plus
sur la malnutrition des enfants.
H2 : La région naturelle discrimine fortement les enfants
en matière de nutrition.
H3: L?appartenance ethnique influence sur la malnutrition des
enfants.
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