WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les facteurs associés à  la malnutrition des enfants de moins de cinq ans en Guinée

( Télécharger le fichier original )
par Lansana CAMARA
Institut de formation et de recherche démographiques de Yaoundé - En vue de l'obtention du diplôme d'études supérieures spécialisées en démographie 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II-1-2-b : L'instruction de la mère

L?instruction joue un rôle particuli4rement important lorsqu?il s?agit de savoir comment les ressources seront utilisées pour assurer aux enfants nourriture, soins et santé. Il importe cependant d?insister sur l?interaction entre nutrition des enfants et éducation des parents

(Rakotondrabe, 2004). Des parents plus instruits, surtout les mères, sauront mieux nourrir leur enfant tandis q?un enfant mieux nourri se montrera plus attentif et apprendra mieux qu?un enfant mal nourri (OUA /UNICEF, 2000). Ces dernières années sont marquées par les difficultés économiques en Afrique au sud du Sahara. La Guinée a connu une grave détérioration de son syst~me d?enseignement. Or, l?éducation des mcres est particuli~rement importante pour la nutrition du jeune enfant. Les taux très faibles d?analphabétisme observés parmi les femmes en Guinée prédisposent donc une bonne partie des enfants au problème de malnutrition. L?instruction des mqres améliore les connaissances et les pratiques en matière d?hygi~ne alimentaire, ce qui leur confère plus de chance de préparer des aliments de sevrage plus nutritifs et sains, et de prendre de bonnes décisions en cas de maladie des enfants (Berhrman, 1988, cité par Ntsame, 1999). La littérature abonde à ce sujet et la plupart des chercheurs mettent en évidence l?importance de cette variable dans la détermination de la mortalité des enfants (Akoto et Tabutin, 1989 ; Caldwell John, 1981 ; Dackam, 1990,). Dans une étude portant sur 56 pays en développement, Flegg (1982) a souligné qu?il est plus important d?améliorer l?instruction maternelle que d?augmenter l?effectif du personnel médical pour qu?il y ait une baisse de la mortalité des enfants dans ces, bien que la pénurie de personnel de santé y soit parmi les principaux problèmes à résoudre pour améliorer la santé des enfants.

II-1-2-c : LH\VSHOKIi\I\

Le type d?habitat est ici le site et la qualité du logement de l?enfant, le type d?aisance et la nature des matériaux de construction ainsi que quelques biens d?équipement modernes possédés par ses parents. Il y a lieu de penser à une variation significative des taux de prévalence des maladies infectieuses (diarrhée et infection respiratoire aiguë ~) selon le type d?habitat. Vu l?existence d?une synergie entre la diarrhée et la malnutrition, le type d?habitat a donc un impact sur la malnutrition des enfants. En Ethiopie, Kirkos (cité par Zo Harilala, 2002) a mis en évidence l?influence du type de sol sur l?incidence de la diarrhée. Trois indicateurs de la qualité d?habitat (le type de sol, la source d?approvisionnement en eau et le nombre de personnes par pièce) sont déjà apparus dans plusieurs enquêtes (Enquête Démographique et de Santé (EDS) et Enquête à indicateurs multiples (MICS),~) comme étant en relation avec la prévalence de la diarrhée.

Le milieu urbain africain est caractérisé par un mélange des quartiers privilégiés ou planifiés (logements haut standing) et des quartirs défavorisés ou spontanés (bidonvilles). En milieu urbain africain, le type d?habitat s?apparente au type de quartier, les conditions de vie

dans ce dernier sont plus précaires que celles des populations rurales (Akoto & Hill, 1987). Le cas de Conakry est illustratif en ce sens que cette ville est particulièrement marquée par de graves probl~mes d?habitation liés à la pression de la demande sur l?offre insuffisante de logements et à la précarité des habitations. A cela s?ajoute l?insalubrité caractérisée par des systZmes d?évacuation des eaux usées et des ordures ménagqres inappropriés. Les alentours des quartiers situés dans les bas-fonds font l?objet d?accumulation des eaux stagnantes favorables à la prolifération des bactéries et des vecteurs d?agents pathogqnes du paludisme et de la diarrhée surtout pendant la saison des pluies.

Il convient de noter que les besoins de la population en eau potable sont considérables mais ne sont pas couverts par les infrastructures existantes. En 1992, environ 37% des ménages guinéens disposaient de l?eau courante à domicile, 39% des ménages utilisaient l?eau des puits ordinaires ou des cours d?eau (EDS-Guinée, 1992). La situation était encore pire en milieu rural où à peine 10% disposait de l?eau courante, contre plus de 61% en milieu urbain. Ce déficit en eau potable est un facteur déterminant de la prévalence de maladies infectieuses et parasitaires dont le lien avec l?état nutritionnel des individus n?est plus à démontrer

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo