4-3 La pudeur en Orient :
16 Le Nouvel Observateur, HS n°39, 1999, WINTER
(J-P), « Eloge de cette vertue », 98 pages.
17 Le Nouvel Observateur, HS n°39, 1999, «
Eloge de cette vertue », 98 pages.
18 Le Nouvel Observateur, HS n°39, 1999, «
Eloge de cette vertue », 98 pages.
Par exemple, en Orient, il existe toute une civilisation de la
pudeur dans les rites des concubines en Chine, des Geishas au Japon et dans le
port du voile chez les filles du harem.
« La divergence d'attitudes à l'égard
du corps et de la nudité est flagrante avec ce que nous, les
européens, nous entretenons. La pudeur trace une frontière
virtuelle entre les civilisations occidentales et l'Orient. Le sourire sert en
Asie à exprimer le contentement et masquer le chagrin. Leur pudeur
interdit de les montrer, et à la mort d'un parent, un japonais sourit
alors qu'un français pleure. » 19
Dans sa pratique, le soignant est amené à
rencontrer différentes ethnies. Les croyances et les valeurs des malades
doivent être respectées, comme le stipule l'article 7 de la Charte
du patient hospitalisé.20
4-4 La pudeur pour les musulmans :
« Celui qui n'a pas de foi est dépourvu de
pudeur...s'il est impudique, alors c'est un mécréant... »
21
Selon l'islam, le corps est sujet aux pulsions, qui font
obstacle au salut de l'individu. La pudeur doit exclure la nudité. Par
conséquent, l'homme doit cacher la partie entre le nombril et les
genoux. Pour d'autres sociétés musulmanes, il ne faut pas non plu
s'exhiber le torse nu, pour d'autres encore ne pas sortir la tête
découverte. L'infirmière doit être à l'écoute
des codes vestimentaires qui recouvrent le corps.
Pour Mme G, catholique, il en est de même. Elle nous
demandera le bassin lorsque son époux sera sorti de la chambre. Mais
pour elle, c'est plus du domaine de l'intimité en relation avec des
conduites sociales.
4-5 La sociologie de la pudeur :
19 Le Nouvel Observateur, HS n°39, PADOUX (A),
« Les bains nippons »,1999, 98 pages.
20 Annexe I, article 7.
21 Le Nouvel Observateur, HSn°39, 1999,BENKHEIRA
(MH), « Le corps et l'islam », 98 pages.
D'une part la sociologie offre la possibilité
d'analyser les rapports entre les différents acteurs sociaux (soignants,
soignés, et famille) impliqués dans les situations de soin .
D'autre part, des moyens et des lois sont mis en place dans
notre
société pour respecter l'intimité et la
pudeur. Par exemple, s'exhiber est une
atteinte à la pudeur réprimée par le Code
Napoléon et la loi de 1891.
De tout temps, et dans les différentes cultures, on
pratique des rites. Ils
permettent de maîtriser l'angoisse, le temps, l'espace. Ils
impliquent :
- le corps, dans les gestes, les attitudes et des postures
codifiées.
- la croyance, dans les religions, les mythes, les idéaux,
les valeurs.
Par ailleurs, les conduites rituelles canalisent les
émotions (peur, haine,
joie) et ont un rôle de communication (système
codifié).
Nous les retrouvons également dans notre pratique
infirmière. :
Les rituels paramédicaux gèrent assez bien, dans
notre culture, ce problème. Prenons l'exemple d'une toilette au lit. Les
techniques de ce soin nous indiquent bien qu'il ne faut jamais dénuder
entièrement le patient. Le drap du dessus est replié sur le corps
de la personne alitée. En effet, nous ne devons pas découvrir ses
parties génitales ou son torse, ceci en vue de respecter sa pudeur.
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