Les contraintes de l'action humanitaire dans les situations de conflits armés: cas de la Côte d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Trazié Gabriel LOROUX BI Université de Cocody- Abidjan - Diplôme d'études supérieures spécialisées en droits de l'homme 2006 |
B : Ouagadougou : l'impact de la volonté de paix surla pratique humanitaireA l'initiative du président Laurent Gbagbo et acceptées par la rébellion militaire avec l'aval des Partis dits "Houphouetistes155(*)", il a été engagé des négociations directs qui ont abouties à la signature le 4 mars 2007 des accords dits "Accords de Ouagadougou" dont le président du Burkina Faso Blaise Compaoré est le facilitateur. Cet accord résultant de la volonté des acteurs du conflit semble être porteur de paix. L'annexe au chronogramme156(*) de mise en oeuvre donne toutes les garanties de cette entreprise. Son application progressive a permis d'observer des avancées notables en matière de réconciliation et surtout en matière de sécurité tant des civils, des humanitaires que des biens et aides. La sécurité est du reste l'un des gages les plus importants pour une pratique satisfaisante de l'action humanitaire même si le paradoxe est qu'en matière de l'action humanitaire dans les situations conflictuelles, l'insécurité reste le paysage essentiel qui lui donne son goût du risque. La suppression de la zone de confiance et la mise sur pied du centre de commandement intégré a permis de faire régresser l'insécurité dans ces zones. Tout laisse croire que cet accord a réunit toutes les conditions idoines à cette activité. Troisième partie * 155 Par Houphouëtiste il faut entendre le bloc politique contre le parti au pouvoir c'est à dire le Front Populaire Ivoirien. Ce sont le PDCI, le MFA, l'UDPCI, le RDR et le bloc rebelle c'est à dire MPCI. * 156 Les points 4, 5, 6 et 7 du chronogramme de mise en oeuvre de l'accord de Ouagadougou « 4. Formation du Gouvernement (05) semaines après la signature de l'Accord, 5. Suppression de la zone de confiance et mise en place des unités mixtes (01) semaine après la formation du Gouvernement 6. Démantèlement des milices (02) semaines après la formation du Gouvernement et dure deux semaines, 7.Regroupement (rassemblement par unité des ex-combattants dans les sites de regroupement et stockage des armes sous la supervision des Forces Impartiales). |
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