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Les contraintes de l'action humanitaire dans les situations de conflits armés: cas de la Côte d'Ivoire

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par Trazié Gabriel LOROUX BI
Université de Cocody- Abidjan - Diplôme d'études supérieures spécialisées en droits de l'homme 2006
  

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Paragraphe 2 : L'incidence de l'évolution de la situation politique

sur les contraintes

L'impact de l'évolution de la situation politique sur la pratique humanitaire est perceptible à double niveau. D'une part, des premiers accords jusqu'à ceux de Ouagadougou (A) et d'autre part l'accord de Ouagadougou comme une véritable volonté de paix (B)

A : De Lomé à Ouagadougou

La résolution du conflit ivoirien a eu pour cadre de résolution, et ce de façon itinérante, différentes capitales et villes du monde qui du reste ont donné leur nom aux différents accords qui en sont issus. C'est ainsi qu'il a eu Lomé I et II, Accra I, II et III, Marcoussis et Kléber et enfin Pretoria I et II avant de franchir le cap de Ouagadougou qui nous espérerons sera le dernier. Cette succession de capitale ne semble pas depuis 5 ans permettre de trouver le réel remède aux maux qui minent la Côte d'Ivoire. Mais ces accords avaient naturellement la particularité d'avoir un retentissement réel sur le climat favorisant l'action humanitaire en Côte d'Ivoire à divers moments et à divers endroits. Ces accords au delà de leurs individualités avaient pour point commun de contraindre le Président de la République d'abandonner une partie de ses des prérogatives constitutionnelles auxquelles visiblement il est resté cramponner. Pour lui, ces accords n'étaient pas le fruit de leur volonté d'aller à la paix mais de l'imposition de la volonté des autres. Ce qu'il a toujours exprimé dans ses discours, même dans sa dernière adresse au peuple pour présenter les accords de Ouagadougou.

Les accords de Lomé ont mis à nu le volte face de la rébellion, pendant qu'à Accra il était question de leur vrai visage ; contrairement à Pretoria où il a été dénoncé le parti pris du médiateur Thabo M'beki. Pour les observateurs, c'était une occasion pour les anglophones de prendre le pas sur les francophones qui jusque là n'ont pas réussi à trouver une solution. Mais de tous ces accords, Marcoussis reste celui qui a le plus eu un impact négatif sur les humanitaires tant les multiples événements qu'il provoquait en signe de contestation empêchait véritablement les humanitaires d'accomplir leur sacerdoces. La signature de «l'Accord de Linas-Marcoussis ne ramène cependant pas le calme dans le pays, où manifestations et contre-manifestations deviennent quotidiennes, les différents camps tentant chacun, où de les banaliser ou d'en tirer le plus grand bénéfice »151(*).

Depuis sa signature, l'accord de Linas-Marcoussis avait du plomb dans l'aile. Le politologue Bernard DOZA explique son échec en ces mots : « arrachés aux forceps à une classe politique mise sous pression pendant dix jours, hors de la Côte d'Ivoire et dans un huis clos contrôlé par la France, les Accords de Marcoussis ont plutôt été considérés par ce peuple ivoirien en lutte contre l'étranger comme un acte de recolonisation avalisé par le protectorat défini dans la résolution1464 du Conseil de Sécurité de l'ONU152(*) ». Cependant pour Yves AMAIZO, le soulèvement rebelle et l'arrangement de Marcoussis sont le fait des multinationales dont les intérêts étaient menacés par le pouvoir en place à Abidjan matérialisé par les réformes envisagées par Laurent GBAGBO, sur l'attribution des marchés notamment153(*). Conscient de cette « arnaque », c'est-à-dire « la recolonisation avalisée par le protectorat défini dans la résolution1464 du Conseil de Sécurité de l'ONU154(*) », la population s'est dressée pendant 5 ans contre les humanitaires, ce qui explique les exactions à chaque sortie des populations contre les structures humanitaires des Nations unies et partant contre tous les humanitaires. L'espoir placé en l'accord de Ouagadougou semble avoir imprimé une certaine fluidité à la pratique humanitaire.

* 151 Idinama Kotoudi, « Comprendre et traiter la crise en Côte d'ivoire », Institut Panos Afrique de l'Ouest, Faits et documents, novembre 2004, 172 p

* 152 Op. cit. Idinama Kotoudi

* 153 Op. cit. Idinama Kotoudi

* 154 Op. cit. Idinama Kotoudi

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