CHAPITRE II : PLAN GIRE DANS LES NIAYES
Le plan de gestion intégrée qu'on va essayer de
mettre en place pour la zone des
Niayes reposera sur deux approches :
- L'approche participative dans la gestion par tous les acteurs
locaux
- L'approche écosystémique pour un maintien de la
biodiversité dans les Niayes.
I. L'APPROCHE PARTICIPATIVE DANS LA GESTION DE L'EAU
DANS LES NIAYES
1. CONCEPT D'APPROCHE PARTICIPATIVE
L'approche participative est le deuxième principe de la
GIRE qui stipule : « le
développement et la gestion de l'eau devraient être
fondés sur une approche participative impliquant usagers, planificateurs
et décideurs à tous les niveaux ».
Population
=
Multi usagers
Usagers domestiques
Pêcheurs industriels agriculteurs
Usage environnemental
Figure 16: Schéma des principaux usagers de
l'eau
La gestion des ressources en eau a été
traditionnellement le fait d'institutions fonctionnant selon une approche
descendante c'est-à-dire du sommet à la base (des structures
gouvernementales vers les citoyens). Dans ce genre d'approche, les politiques
et les Programmes sur l'eau sont élaborés et appliqués
après une consultation minimale de la population.
Donc la vision intégrée de la GIRE est une
vision schismatique qui marque un changement majeur dans les façons de
faire. Il s'agit donc de l'approche participative, laquelle repose largement
sur les besoins exprimés par les citoyens. Ainsi on va s'assurer que les
besoins de la population sont pris en compte et qu'elle collaborera à la
mise en oeuvre des solutions. Avec cette approche, il y aura une modification
dans la gouvernance de l'eau et l'Etat est appelé à
décentraliser une partie de ses pouvoirs et de ses
responsabilités vers les collectivités locales.
2. LES ACTEURS LOCAUX DE DEVELOPPEMENT
Les acteurs locaux contribuent de façon très
importante à cerner les problèmes environnementaux. Ils apportent
leurs connaissances et exposent leurs préoccupations afin de faire
connaître les problèmes que vivent les populations locales. Ils
agissent comme organisateurs dans la région et ils aident à
maintenir l'intérêt du projet. Ils contribuent à
sensibiliser et à informer leurs voisins et d'autres personnes et
à les convaincre de mettre en oeuvre des actions concrètes
à court et à moyen terme. Ils aident aussi à
déterminer l'ordre de priorité qui devrait leur être
accordé. (Ministère De L'environnement Québec, 2004).
Dans notre zone d'étude les Niayes, les acteurs locaux
qui sont impliqués dans le processus de définition et de mise en
oeuvre de politiques et plan de gestion des ressources en eau sont nombreux.
NDAO (2004) en a recensé beaucoup et la plupart des acteurs locaux qu'il
a identifié sont les mémes qu'on retrouve dans toute la zone des
Niayes. Le tableau suivant nous le montre avec trois catégories
(administration, projets et ONG et enfin organisations municipales et
villageoises).
Tableau 16 : Les acteurs locaux de
développement
Administration
|
Projets et ONG
|
Organisations villageoises
|
- Sous Préfet
|
-Programme d'appui à
|
- Organisations
|
- Le Centre d'Appui au
|
l'entreprenariat paysan
|
Communautaires de Base
|
Développement Local
|
(PAEP)
|
(OCB)
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(CADL) (ex CER)
|
- Office National pour la
|
- Association des Maraîchers
|
- Conseil rural
|
Formation Professionnel
|
des Niayes
|
- Société des Eaux du
|
-Programme d'Appui à la
|
- Comité de Gestion des
|
Sénégal (SDE)
|
Décentralisation
|
Forages
|
- SONES
|
en Milieu Rural
|
- Association des Usagers de
|
|
PADMIR
|
Forages
|
|
- Vision Mondial
|
Fédération des Producteurs
|
|
- Projet de Gestion
|
Maraîchers des Niayes
|
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Intégrée des Ecosystèmes
|
- Comités Villageois de
|
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du Sénégal (PGIES)
|
Développement
|
|
- ONG
|
- Groupement de promotion
|
|
-PNES (Partenariat
|
féminine
|
|
National de l'Eau du
|
- Groupement de promotion
|
|
Sénégal)
|
des hommes
|
|
|
- Groupement d'Intérêt
|
|
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Économique (GIE)
|
|
|
- Association Sportive et
|
|
|
Culturelle (ASC)
|
A) l'administration
L'administration représente l'État dans les
collectivités locales. Il s'agit du sous préfet, du conseil rural
et du centre d'expansion rural polyvalent (CERP).
- Le Sous préfet
Il est le coordonnateur des activités qui sont
menées au sein de son arrondissement. Il est impliqué
indirectement dans la gestion des ressources naturelles ; mais sa participation
entre dans le cadre de la sensibilisation des populations locales sur les
enjeux de l'environnement et des ressources naturelles. Il assiste les services
des eaux et forêts dans ses actions de contrôle et de surveillance
des ressources forestières.
- Le conseil rural
Il gère les terres ; fixe le montant de la taxe locale et
établit des programmes de développement. Ce conseil est mis en
place pour intéresser les populations d'une communauté rurale au
développement de leur collectivité. Parmi ces missions figurent
les ressources naturelles et l'organisation de l'espace rural. C'est une
mission difficile car la plupart des conseillers ruraux ignorent les enjeux
liés à l'environnement. Donc une formation en matière
d'environnement serait importante. Dans le budget du conseil rural une faible
part est octroyée au volet de l'environnement.
« A Diokoul Diawrigne, les quelques conseillers ruraux que
nous avons rencontré déplorent le fait que l'Etat du
Sénégal et ses partenaires au développement visent surtout
le reboisement et tout autre forme de gestion des ressources naturelles ne
sauraient réussir sans
la maîtrise de l'eau » (Ndao, 2004). Ceci pourrait
être dû au fait que l'eau n'est pas une compétence
transférée aux collectivités.
- Le Centre d'Appui au Développement Local (CADL) (ex
CER)
Le CADL est un service public qui a pris le relais de l'ex CER
dans l'arrondissement. Il est chargé d'impulser, de coordonner et de
suivre l'ensemble des actions de développement à la base dans les
limites de l'arrondissement. Il apporte son appui- conseil aux
communautés rurales, notamment dans l'élaboration et la mise en
oeuvre des Plans Locaux de Développement (PLD).
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