B) les projets et les organisations non
gouvernementales
- Programme de Gestion Intégrée des
Ecosystèmes du Sénégal (PGIES)
Notre zone d'étude fait parti des quatre
écosystèmes représentatifs du Sénégal
choisis
dans ce projet. Il vise à promouvoir la gestion
intégrée des écosystèmes et de la
biodiversitéd'importance mondiale.
Ce projet est mis en place par le ministère de
l'environnement et de la protection de la nature ; assisté par le fonds
de l'environnement mondial (FEM) et le programme des nations unis pour le
développement (PNUD).
Ce projet a une durée de dix ans et comporte trois phases.
Il est très intéressant et pourrait aider à la mis en
application du plan GIRE dans la zone des Niayes.
- La Vision Mondiale (World Vision)
Elle est présente dans beaucoup de communautés
rurales des Niayes. Dans ses actions de gestion de ressources naturelles ; elle
organise des séances de reboisement.
- L'Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR)
Cette agence encadre les agriculteurs et les appuie en
matériels et en intrants. Elle est présente dans la zone car
c'est la zone de maraîchage par excellence. Donc les Maraîchers
peuvent bénéficier de son aide surtout en formation pour
l'utilisation efficiente de l'eau.
- Le Projet de Modernisation et d'Intensification Agricole
(PMIA)
Ce projet sélectionne des groupements de femmes et de
jeunes et ensuite les forme aux techniques de reboisement et de
maraîchages.
- L'Office National pour la Formation Professionnelle (ONFP)
L'office aide à la formation en maraîchage, en
élevage et à la lutte contre l'érosion des sols. Il
intervient également dans l'arboriculture fruitière de certains
villages des Niayes.
- Le Projet d'Appui à l'Entreprenariat Paysan (PAEP)
Ce projet aide les paysans à creuser des puits
traditionnels mais aussi en dotant les paysans de matériels agricoles et
d'intrants par les préts aux agriculteurs. Il a dirigé aussi une
phase de l'exploitation de la bande de filao dans la communauté rurale
de Darou Khoudoss en collaboration avec des GIE.
C) les organisations villageoises
Les organisations communautaires de base (OCB) sont
très nombreuses dans la zone. On distingue les comités
villageoises de développement(CVD) ; les groupements de promotion
féminine(GPF) les groupements d'intérêt
économique(GIE) ; les associations sportives et culturelles(ASC) ; les
associations des usagers de forages(ASUFOR) ; les comités de gestion des
forages(CGF) ; les associations des Maraîchers des Niayes et la
fédération des producteurs de la zone des Niayes.
- Les comites villageoises de développement
Les CVD interviennent dans beaucoup de domaines
d'activités. Ils s'activent dans le domaine du maraîchage et du
reboisement ; mais aussi dans le domaine du crédit et du commerce. Ils
travaillent en collaboration avec des partenaires comme le programme d'appui a
la décentralisation en milieu rural (PADMIR) ; l'USAID ; la vision
mondiale etc. ces comités sont mixtes et peuvent être
regroupés en comités inter villageois de développement
(CIVD).
- Les groupements de promotion féminine (GPF)
Ces groupements sont retrouvés dans la
quasi-totalité des communautés rurales de la zone des Niayes. Ils
interviennent surtout dans le domaine financier avec l'épargne et le
crédit. Certains parmi eux s'activent dans la gestion des ressources
naturelles (reboisement et eau potable).
- Les groupements d'intérêt économique
(GIE)
Comme les GPF ; les GIE s'intéressent beaucoup plus
dans le domaine économique. Ils sont très bien structurés.
Leur intervention dans la gestion des ressources naturelles s'arrête au
reboisement et à la lutte contre les feux de brousse. Ils s'activent
aussi dans le domaine du maraîchage; de l'agriculture et de
l'embouche.
- Les associations sportives et culturelles (ASC)
Les ASC participent faiblement à la gestion des
ressources naturelles. Mails ils sont des acteurs très importants car
elles peuvent participer à la mobilisation des jeunes pour des
séances de reboisement. On en retrouve beaucoup dans chaque
communauté rurale.
- Les comités de gestion de forages (CGF)
Ils sont créés dans le but de gérer le
système d'approvisionnement en eau d'une communauté (branchement
de réseau d'adduction ; des points d'eau ou des forages
équipés en motopompes. L'esprit des CGF favorise une meilleure
implication des populations pour la gestion collégiale des ressources en
eau autour des forages et pour la résolution des problèmes de
déficit d'eau (Kane, 2007). Le ministère de l'hydraulique
participe à la dotation des communautés rurales, de
comités de gestion de forages (loi n°84-001 du 09 janvier 1984). Le
CGF est le garant de la gestion et du fonctionnement de cette unité
hydraulique.
- Les Associations des Usagers de Forages (ASUFOR)
Comme les CGF ; les ASUFOR participent à la gestion des
forages. Ils mènent une politique de recouvrement de tous les usagers
par rapport au volume d'eau consommée. Les ASUFOR sont dirigées
par un bureau exécutif qui dirige toutes les activités. Les
missions des ASUFOR entrent dans les principes novateurs majeurs de la REGEFOR
(reforme de la gestion des forages) dans l'organisation des
bénéficiaires de la stratégie de maintenance ;
d'exploitation et de la gestion des forages dans le but de pérenniser
l'approvisionnement en eau potable des ruraux.
- La Fédération des Producteurs Maraîchers de
la zone des Niayes
Elle a été mise en place par des agriculteurs de
la communauté rurale de Diender Guedj, Sangalkam et même
au-delà. Son but est de gérer les difficultés de
périmètres Maraîchers de la zone.
La fédération regroupe 1800 membres répartis
en 45 villages. Elle a été créée en 1994. Ses
objectifs sont entre autres :
- Assurer l'autosuffisance en eau d'irrigation
(fonçage de puits ; renforcement des capacités de forages grace
au concours de l'Etat) ;
- Améliorer la qualité de la
production mise sur le marché niveau national et international.
- Son activité principale est la
production et l'exploitation des périmètres maraîchers.
Le tableau suivant donne le nombre d'organisations
communautaires de base pour quatre communautés rurales de la zone de
Niayes. Ces données sont tirées des Plans Locaux de
Développement de chaque communauté rurale. Dans le PLD de
Taïba Ndiaye on n'a pas donné le nombre exact de chaque
structure.
Tableau 17 : Typologie des acteurs locaux dans quatre
communautés rurales des
Niayes
Types de structures
C.R.
|
GPF
|
GPH
|
GIE
|
ASC
|
GROUPES MIXTES
|
Darou Khoudoss
|
71
|
38
|
35
|
11
|
6
|
Diokoul Diawrigne
|
23
|
-
|
8
|
1
|
2
|
Sangalkam
|
30
|
-
|
40
|
30
|
2
|
Taïba Ndiaye
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : PLD Darou Khoudoss, Diokoul Diawrigne, Sangalkam et
Taïba Ndiaye
L'implication des parties prenantes est très importante
car elle peut aboutir à une prise de décision informée
avec l'importance des richesses d'informations qu'elles détiennent. Il
ne faut pas occulter aussi le fait que ces parties prenantes sont les plus
touchées par la pénurie des ressources en eau ou la gestion
insuffisante des ressources en eau. Le consensus aux premières heures du
projet peut réduire la probabilité de conflits qui pourraient
empêcher la mise en oeuvre et le succès du projet. Cette
implication des parties prenantes peut établir la confiance entre le
gouvernement et la société civile ; ce qui peut
éventuellement mener à des relations de collaboration à
long terme (GWP, 2005).
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