3. LES DOMAINES SPECIFIQUES DE LA GESTION DE L'EAU
Il existe trois domaines spécifiques de la gestion de
l'eau : la gestion, l'exploitation et
cadre institutionnel.
Pour la gestion : c'est le fait de
l'État et des collectivités. Ils devront faire des études
; des allocations ; des outils de protection des plans sur l'eau et se charger
d'informer et de sensibiliser l'opinion sur une gestion durable de l'eau.
Pour l'exploitation : les usagers ; la
société civile ; les populations etc. ont le devoir
d'économiser l'eau de participer au plan d'élaboration de la
gestion de l'eau de se concerter sur un quelconque problème lié
à l'utilisation de l'eau ; de protéger la ressource et de faire
passer le message de bonnes gestion de la ressource.
Enfin un cadre institutionnel se chargera de
mettre en application les règles et les lois établies pour une
bonne gestion de l'eau.
4. LE SENEGAL ET LA GIRE
Le Sénégal s'est engagé dans
l'élaboration du Plan d'Action de Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (PAGIRE) depuis 2004. L'objectif principal qu'il vise est de
participer à la mise en oeuvre d'une gestion intégrée des
ressources en eau du pays ; adaptée au contexte national ; conforme aux
orientations définies par le gouvernement sénégalais pour
la réduction de la pauvreté ; l'atteinte des objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) tout en respectant les
principes reconnus au plan international en matière de gestion durable
et écologiquement rationnelle des ressources en eau (PAGIRE ; 2007).
L'état du Sénégal a fourni beaucoup d'efforts pour
améliorer la gestion de l'eau.
Notre pays fait parti des membres de la famille du partenariat
mondial de l'eau (GWP). Cette institution est fondée en 1996 pour aider
les pays à traduire en actions concrètes les nouveaux principes
en matière de gestion de l'eau proclamés par les
conférences de Dublin et de Rio en 1992. Son objectif est de promouvoir
la GIRE en favorisant le dialogue intersectoriel ; l'échange
d'expérience en matière de gestion durable de l'eau.
Le Sénégal a mis en place une vision nationale
sur l'eau à l'horizon 2025. La vision du Sénégal à
l'horizon 2025 est « un Sénégal verdoyant sur toute
l'année en ville comme en campagne ». Beaucoup d'actes de ce genre
ont été posés par l'Etat pour améliorer la gestion
de l'eau.
Les problèmes identifiés dans la gestion de
l'eau dans les Niayes est le reflet même des problèmes
identifiés par le PAGIRE. Ils sont très nombreux (cf. tableau).
La maîtrise de tous ses problèmes va mener à une bonne mise
en place d'un plan GIRE pour la zone des Niayes.
Tableau 15 : Extrait de l'annexe 1 du PAGIRE, 2007 :
Problèmes et contraintes de la gestion des ressources en eau du
Sénégal
Problèmes identifiés
Faible prise en compte de l'environnement dans les politiques de
l'eau ;
Approche sectorielle ne tenant pas compte des priorités du
secteur agricole et la protection
de l'environnement ;
Absence de politique d'économie d'eau dans le secteur
agricole ; Faiblesse des cadres de concertations au niveau local ;
Faible respect des textes en vigueur ;
Insuffisante prise en compte des eaux usées dans la
mobilisation des ressources en eau ; Surexploitation de la nappe ;
Crises pluviométriques ;
Inadéquation de la demande par rapport au potentiel
exploitable ; Insuffisance des études sur les eaux de surfaces et
souterraines ; Avancée de la langue salée dans les zones
côtières ;
Faible mobilisation de la société civile ;
Faible appropriation par les usagers des bonnes pratiques de
gestion de l'eau ;
Populations insuffisamment informées sur les impacts des
populations ;
Absence d'outil de prévention et de gestion des
inondations ;
Absence d'outils de suivi de la variabilité des ressources
en eau et son impact sur la gestion
de la demande ;
Banques de données sur l'eau non intégrées
;
Déversements d'eaux polluées domestiques,
industrielles et agricoles ;
Manque ou absence de réseau d'assainissement;
Occupation anarchique des lits des cours d'eau; Insuffisance des
capacités des gestionnaires de forage;
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L'utilisation sans discernement et non coordonnée des
ressources en eau s'est également traduite par une grave pollution des
eaux superficielles et souterraines et par la dégradation de
l'environnement. Une approche intégrée de la gestion des
ressources en eau permet aux demandes concurrentielles d'être
modérées par des processus politiques participatifs.
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