(b) III.4.2.2. Traitement des données
Les données saisies sur fichier EXCEL, ont fait l'objet
d'un nettoyage des données erronées et des erreurs de saisie. Une
base de données a été compilée en mettant les
individus (enregistrements) sur des identifiants uniques. A partir de la
première année de mesure, toutes les espèces qui
apparaissent pendant les autres mesures sont dotées d'un identifiant.
Ainsi au bout du processus, toutes les espèces ont eu une clé
unique permettant de réaliser les traitements sans se tromper
d'individus. Au total, une base de 3115 enregistrements a été
établie en discriminant les individus selon leur parcelle d'appartenance
à travers une clé secondaire qui donne le numéro de la
parcelle.
Sur l'ensemble des paramètres mesurés dans le
format originel, nous nous sommes intéressés aux
paramètres que sont le nom de l'espèce et le diamètre
à 1,3 m. Le but de cette analyse est le suivi de la dynamique du
carbone, le DBH utilisé dans les modèles allométriques
étant le paramètre essentiel. Les modèles
allométriques utilisés sont ceux développés dans le
chapitre 2. Les modèles retenues sont le quadratique, le cubique et le
polynomial.
L'objectif visé en utilisant les données sur les
parcelles de suivi est de :
- suivre la productivité globale (souvent estimée)
des parcelles en tant que témoin des processus des
écosystèmes de savane similaires ;
- fournir une estimation de la croissance des espèces
(information manquante dans la littérature) ;
- connaître la contribution relative des espèces
à la production de biomasse; - approcher la dynamique de la
biodiversité et de la régénération naturelle ; -
préciser l'équilibre de la structure des formations à
travers la distribution des classes
de diamètre.
(c) III.4.2.3. Résultats
- Productivité globale des 3 parcelles
suivies
Le premier niveau d'analyse consiste à
caractériser l'abondance des espèces. Une fusion des trois
parcelles montre déjà 4 catégories d'espèces en
fonction du nombre d'individus par espèce et de l'abondance de la
régénération naturelle (figure 45). Pour l'ensemble des
parcelles de suivi, les espèces les plus abondantes sont Combretum
glutinosum, Terminalia macroptera, Cassia sieberiana, Pterocarpus erinaceus et
Hexalobus monopetalus pour une liste globale de 57 espèces. Le
nombre total d'individus des trois parcelles a augmenté de 18% entre la
première et la dernière année. Cependant, le nombre total
d'espèces n'a pas beaucoup changé depuis 1997, même si
quelques mutations ont pu être notées dans la répartition
des individus dans les classes de diamètres (tableau 16).
Tableau 16. Abondance des espèces pour
les trois parcelles
1993
|
1997
|
2003
|
2005
|
2556
|
3115
|
3116
|
3113
|
De 1993 à 1997 l'augmentation du nombre d'individus
dans les 3 parcelles cumulées est largement positive. A partir de 1997
le nombre d'individus dans l'ensemble était plus ou moins stable.
Ces informations agrégées ne donnent qu'une
vision globale de la dynamique des effectifs. Une analyse plus
détaillée par espèce pour les 4 années de suivi,
montre des situations variées. La figure 45 est une synthèse de
cette dynamique des effectifs des individus au cours du suivi.
Figure 45. Abondance des espèces des 3
placettes en 1993-1997-2003-2005 (quelques espèces très rares
dans les parcelles de suivi ne sont pas représentées)
GROUPE A :
Espèces très abondantes et bonne
régénération naturelle sur les 3 parcelles permanentes
GROUPE B :
Espèces abondantes et régénération
naturelle relativement bonne sur les 3 parcelles permanentes
GROUPE C :
Espèces en nombre faible et
régénération naturelle relativement faible sur les 3
parcelles permanentes
GROUPE D :
Espèces en nombre très faible et
régénération naturelle très rare sur les 3
parcelles permanentes
La figure 45 montre qu'en termes d'effectif, on a 4
catégories d'espèces. La première classe (A) retient
l'attention: espèces très abondantes et avec une bonne
régénération naturelle sur les 3 parcelles de suivi. Mais
l'abondance d'une espèce ne traduit pas forcément que sa
productivité est bonne à l'échelle de l'individu. Elle
traduit simplement que l'espèce se reproduit bien et imprime son
empreinte sur la physionomie générale. Pour compléter donc
l'analyse il nous a fallu analyser la productivité annuelle des
espèces dans les 3 parcelles de suivi de la végétation.
|