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Potentiel et dynamique des stocks de carbone des savanes soudaniennes et soudano- guinéennes du Sénégal

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par Cheikh Mbow
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Doctorat d'état en sciences 2009
  

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I.10. L'importance du secteur forestier dans les communications nationales (inventaires nationaux de GES)

IPCC a retenu le principe de procéder régulièrement à une compatibilité détaillée des réservoirs de carbone terrestre des pays signataires de la Convention. Lors de la COP7 à Marrakech, IPCC a mis en place un Guide de bonnes pratiques pour la compatibilité du carbone du secteur dit LULUCF (Utilisation, Occupation des Terres et Foresterie). Ces directives (IPCC, 2003) donnent des indications harmonisées pour les inventaires GES dans le secteur LULUCF à travers des méthodes d'estimation de GES et l'utilisation d'une série de valeurs par défaut pour convertir certaines données afin d'estimer les différents réservoirs.

Cinq réservoirs de carbone ont été identifiés pour les écosystèmes forestiers : la biomasse sur pied, la biomasse racinaire, la matière organique ou débris forestier grossier, la litière et la matière organique du sol (IPCC, 2003). Tous ces réservoirs devraient faire l'objet d'un inventaire à moins de démontrer que certains ne sont pas des sources de carbone. Les inventaires nationaux de GES du Sénégal provenant de la décomposition de la biomasse des

arbres, sont largement basés sur les valeurs par défaut de IPCC. La collecte de données sur la biomasse des écosystèmes forestiers pourraient contribuer largement à améliorer ces inventaires nationaux.

Le bilan du carbone des écosystèmes forestiers est analysé à l'heure actuelle en utilisant des modèles écosystémiques permettant d'analyser les flux de CO2. Il faut cependant noter que plusieurs autres études sont réalisées en utilisant la télédétection et les données basées sur des inventaires forestiers (Lehtonen, 2005). Même si les modèles permettent d'éclairer les processus de base en simulant les processus fondamentaux, leur applicabilité pose parfois problème quand ils sont conçus pour des sites spécifiques. De surcroît, les informations requises pour faire de simulations sont très complexes et pas appropriées pour les savanes. La télédétection permet quant à elle de quantifier la productivité primaire nette avec la possibilité de couvrir de vastes superficies de façon répétitive. L'inconvénient de la télédétection est qu'elle ne peut que faire des mesures indirectes du carbone et ne permet pas de discriminer la végétation ligneuse de la végétation herbacée. La télédétection nécessite en plus, d'importantes données de validation qu'il n'est pas toujours évident de collecter. Des initiatives technologiques sont entreprises pour développer des capteurs (RADAR ou LIDAR) pour estimer la biomasse utilisant des techniques interférométriques permettant des estimations de volumes à partir des modèles de surface.

Les données basées sur les inventaires forestiers permettent d'estimer les stocks de carbone pour différentes formations. Ces méthodes sont coûteuses et lourdes, mais les données obtenues sont relativement précises puisque directement mesurer sur les types de végétation en question. Les premières études sur le potentiel ligneux des formations forestières avaient pour but d'estimer le volume de bois disponible pour les besoins d'énergie ou de bois d'ceuvre et de service (Sambou, 2004; Lehtonen, 2005). En plus du volume commercial ou utile pour les besoins directs des populations, le reste de la biomasse des arbres comptent pour beaucoup dans les stocks de carbone.

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