4.1.3 Fonctionnement du FPPN
a) La politique de la direction générale
du FPPN
Graphique n°9
![](Problematique-du-fonds-de-prevoyance-de-la-Police-Nationale-de-Cte-d-Ivoire9.png)
Source : Données
d'enquête
Ce graphique nous relate que seuls les commissaires trouvent
satisfaisant la politique de la direction générale du FPPN. Mais
dans la majorité des cas (48,6%), les répondants trouvent cette
politique peu satisfaisante.
La structure de la direction générale du FPPN
est composée de trois directions centrales (technique, des affaires
financières et du matériel et enfin des produits et
administrative), une sous direction des prestations médicales, des
services rattachés (des assurances, de la mobilisation de
l'épargne, de comptabilité et du matériel, de
l'informatique, de réception, d'enregistrement et des archives) et un
cabinet composé d'un secrétariat, et des conseillers (juridique,
assurance, informatique et médical).
Nous pouvons nous interroger si ce sont les produits mis
à la disposition des adhérents qui ne sont pas acceptés ou
si ce sont les prestations afférentes qui posent
problème ?
Cependant, 70 à 80% des répondants ont
apprécié les différents produits du FPPN, alors de quelle
politique générale s'agit-il ?
L'on pourra mettre cette insatisfaction au compte de la
gestion managériale de la direction générale et du manque
d'informations, d'éducation et de communication.
b) L'accueil du personnel de la couverture
médicale et des allocation
Tableau n°15
Tableau croisé de l'accueil du personnel de la
couverture médicale et des allocations
selon le grade des répondants.
Comment
jugez-vous l'accueil du personnel
de la couverture
médicale et des allocations
Grade des répondants
mauvais peu
satisfaisant satisfaisant très satisfaisant total
Commissaire 0% 38,1%
57,1% 4,8% 100%
(n = 0) (n
= 8) (n = 12) (n = 1) (n = 21)
Officier 23% 43,2%
32,4% 1,4% 100%
(n = 17) (n =
32) (n = 24) (n = 1) (n = 74)
Sous officier 28% 43,1%
25,3% 3,5% 100%
(n = 104) (n =
160) (n = 94) (n = 13) (n = 371)
Total 26% 42,9%
27,9% 3,2% 100%
(n = 121) (n =
200) (n = 130) (n = 15) (n = 466)
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce tableau que 68,9% des répondants ne
sont pas satisfaits de l'accueil du personnel chargé de la couverture
médicale et des allocations.
Du point de vue de l'accueil du personnel chargé de la
couverture médicale, 68,9% des enquêtés sont peu ou pas
satisfaits contre 31,1% de satisfaits.
Parmi les répondants non satisfaits, la majorité
des cas sont des sous officiers et des officiers. Par contre 62% des
enquêtés commissaires sont satisfaits de l'accueil du personnel.
Ce qui faire dire aux sous officiers qu'il existerait une discrimination entre
les grades et aussi, les commissaires seraient mieux traités que les
autres corps.
A Abidjan, le personnel chargé de la couverture
médicale et des allocations peut être subdivisé en trois
catégories.
La première concerne la direction des prestations
médicales du FPPN qui comporte un médecin, un infirmier et un
spécialiste en assurance. Le spécialiste en assurance s'occupe
principalement des allocations et le médecin, tout ce qui concerne la
couverture médicale. Tous les adhérents ou ayant droits qui y
viennent sont reçus par ordre d'arrivée sans distinction de
grade.
La deuxième catégorie est
représentée par trois médecins conseils du FPPN qui sont
repartis de la manière suivante : 01 à l'infirmerie de
police à la CRS1 et 01 à l'infirmerie de la BAE et 01 à
l'hôpital de la police nationale.
Enfin, la troisième catégorie est
représentée par l'hôpital de la police nationale qui
reçoit tous les adhérents pour des pathologies ne
nécessitant pas la réanimation et aussi de grosse intervention
chirurgicale.
A l'intérieur du pays, nous avons les
représentants du FPPN qui sont soit médecins civils, soit les
délégués policiers du FPPN.
Les admissions dans les structures publiques se font
facilement sans accord préalable des médecins conseils.
Cependant pour être admis dans les cliniques
privées, il faut impérativement l'accord des médecins qui
harmonisent selon les pathologies présentées, toutes les
orientations. Il faut préciser que cette disposition n'est pas
observée lors des urgences telles que les accidents de circulation et
les blessés par balle.
c) La délivrance des bons de prise en charge
selon le grade
Graphique n°10
![](Problematique-du-fonds-de-prevoyance-de-la-Police-Nationale-de-Cte-d-Ivoire10.png)
Source : Données
d'enquête
Cette figure nous précise que 58,1% des
répondants tout grade confondu, ne sont pas satisfaits de la
délivrance des bons de prise en charge.
Ici, les bons de prise en charge médicale ne sont
livrés que par les médecins conseils et de la direction des
prestations médicales du FPPN en ce qui concerne la ville d'Abidjan.
A l'intérieur, ce bon est délivré par le
médecin civil partenaire ou les délégués du
FPPN.
La délivrance du bon se fait lorsque l'admission du
membre dans une structure est justifiée selon le type et la
gravité de la pathologie.
Toutes ces conditions sont prises pour maîtriser la
sinistralité qui est extrêmement coûteuse dans les
structures privées.
Les sous officiers pensent qu'il y a une discrimination dans
la délivrance de prise en charge.
d) La délivrance des bons de prise en charge
selon le lieu de service
Graphique n°11
![](Problematique-du-fonds-de-prevoyance-de-la-Police-Nationale-de-Cte-d-Ivoire11.png)
Source : Données
d'enquête
Cette figure nous relate que 64% des répondants ne sont
pas satisfaits de la délivrance des bons de prise en charge à
Abidjan et 52% à l'Intérieur.
Toutefois, il faut préciser l'insuffisance de
structures sanitaires en ce qui concerne l'intérieur du pays et aussi le
manque de représentants du FPPN, ce qui rend difficile la prise en
charge au plan médical de certains de nos adhérents.
Somme toute, la majorité des répondants est
mécontente de la délivrance des bons de prise en charge avec
à Abidjan 64% des cas et à l'intérieur, 52% des cas. Et
ici encore, les enquêtés évoquent le problème de
discrimination selon les grades car les sous officiers pensent que les
commissaires ont accès plus facilement dans les structures
privées que les autres corps de la police.
En plus, le policier peut être membre de droit sans en
être bénéficiaire, car il faudrait établir sa carte
de membre pour être inscrit sur le fichier des
bénéficiaires. Cette disposition est prise pour une bonne gestion
de la sinistralité ; mais vu les cas d'urgences souvent
observés et toutes les difficultés qui en découlent, il
faudrait prévoir une gestion prévisionnelle des membres de droit
du FPPN pour l'amélioration des prestations.
Rentrer en contact avec la direction du personnel de la
police nationale pour avoir accès à la liste
générale de tous les policiers et leur mécano (matricule)
afin de les enregistrer automatiquement dans le fichier des
bénéficiaires du FPPN et leur attribuer immédiatement un
numéro de bénéficiaire.
Ainsi, la carte ne sera établie que lorsque le policier
se présentera officiellement à la direction
générale du FPPN, pour fournir toutes les informations
nécessaires.
e) Le remboursement des allocations
Graphique n°12
![](Problematique-du-fonds-de-prevoyance-de-la-Police-Nationale-de-Cte-d-Ivoire12.png)
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce graphique que 67,8% des répondants
trouvent que les allocations ne sont pas remboursées dans un
délai convenable.
Il faut noter que 68% des répondants trouvent que les
allocations ne sont pas remboursées dans un délai convenable et
ce, pour des lenteurs et des lourdeurs administratives.
Les policiers se plaignent des reports de rendez-vous qui ne
sont pas faits pour les arranger. Car ils sont obligés de prendre des
permissions et viennent souvent de l'intérieur du pays. Ils
décrient également la multitude de pièces ou de preuves
à fournir lors de la constitution du dossier surtout en cas de
décès
f) Les prestations liées à la
maternité et à l'accouchement selon le grade
Graphique n°13
![](Problematique-du-fonds-de-prevoyance-de-la-Police-Nationale-de-Cte-d-Ivoire13.png)
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce graphique que 59,6% des répondants
sont satisfaits des prestations liées à la maternité et
à l'accouchement.
Ici, il y a lieu de noter la satisfaction de 60% des
répondants concernant les prestations liées à la
maternité et l'accouchement.
Nous pouvons expliquer cette satisfaction par la politique du
FPPN qui a mis une certaine commodité au niveau de l'hôpital en
mettant en place un service de gynécologie et obstétrique avec la
présence de deux spécialistes, un bloc opératoire qui
accueille les parturientes devant accoucher par césarienne. Les
consultations et les échographies prénatales sont
également faites sans discrimination de grade.
Cependant, il ne faudrait pas oublier les 40% de
répondants qui sont réticents. A l'analyse, certains
répondants aimeraient accoucher ou faire accoucher leurs épouses
dans les structures sanitaires privées ; mieux, d'autres policiers
qui ne sont pas mariés légalement veulent que le FPPN prenne en
charge leurs concubines qui seront déclarées à la
direction comme le font les autres assurances privées.
g) Les prestations liées à la
maternité et à l'accouchement selon le sexe
Graphique n°14
![](Problematique-du-fonds-de-prevoyance-de-la-Police-Nationale-de-Cte-d-Ivoire14.png)
Source : Données
d'enquête
Nous constatons de cette figure que 59,4% des femmes et 59,8%
des hommes sont satisfaits des prestations liées à la
maternité et à l'accouchement.
Le sexe a été déterminé comme
variable pour faire la différence entre les policiers femmes et les
épouses des policiers.
En général, les policiers femmes trouvent que
les épouses des policiers sont les mieux traitées. Elles
aimeraient de ce fait, être traitées dans les structures
privées de leur choix.
h) L'accueil du personnel chargé du pep selon
le grade
Graphique n°15
![](Problematique-du-fonds-de-prevoyance-de-la-Police-Nationale-de-Cte-d-Ivoire15.png)
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce graphique que 71,4% des répondants ne
sont pas satisfaits de l'accueil du personnel chargé du plan
épargne plus.
Le problème majeur posé au niveau de l'accueil
du personnel de l'épargne est celui de la réception et de la
communication. Certains répondants prétendent que le responsable
manque de courtoisie dans ses propos. C'est le lieu de rappeler que ce produit
est géré par un officier de police qui a en charge plus de cinq
milles souscripteurs et s'occupe également du recouvrement des
différentes cotisations y compris celles de la couverture
médicale et des allocations. Ce qui expliquerait pourquoi 71,4% des
répondants ne sont pas satisfaits de l'accueil.
i) Les prestations globales liées au
PEP
Tableau n°16
Tableau croisé de l'accueil du personnel de la
couverture médicale et des allocations
selon le grade des répondants.
Comment
jugez-vous l'accueil du personnel
de la couverture
médicale et des allocations
Grade des répondants
non satisfait
peu satisfait satisfait très satisfait total
Commissaire 0% 47,6%
52,4% 0% 100%
(n = 0)
(n = 10) (n = 12) (n = 0) (n = 21)
Officier 19,4%
47,8% 28,4% 4,5% 100%
(n = 13)
(n = 32) (n = 19) (n = 3) (n = 67)
Sous officier 33,3% 46,1%
19,6% 0,9% 100%
(n = 107) (n =
148) (n = 63) (n = 3) (n = 321)
Total 29,3% 46,5%
22,7% 1,5% 100%
(n = 120) (n =
190) (n = 93) (n = 6) (n = 409)
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce tableau que 75,8% des répondants sont
peu ou non satisfaits des prestations globales liées au PEP.
Cela est vérifié par rapport au nombre
d'épargnants et aussi, au nombre d'épargnants qui
résilient leur contrat.
En juillet 2006, nous notons 4010 épargnants ce qui
donne un taux de 28,14%, sur un total de 14252 policiers. Un taux qui prouve
que la gestion du PEP est presqu'un échec dans son ensemble.
Aussi, en janvier 2006, notait-on 4124 épargnants
contre 4010 en juillet; ce qui donne 114 résiliations.
Les difficultés résident surtout dans la
consultation des états de cotisation de chaque épargnant.
C'est ici le lieu de préciser qu'il y a un
problème réel dans la gestion du PEP qu'il faille élucider
et le régler.
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