4.1.2 Les généralités sur le FPPN
Les généralités nous permettront de
présenter les tableaux croisés entre les différentes
prestations du FPPN et les éléments d'identification des
répondants.
a) La couverture médicale selon le
grade
Ce tableau croisé va nous permettre de savoir si le
grade est un facteur influent dans l'appréciation de la couverture
médicale.
Tableau n°10
Tableau croisé
selon le grade et la couverture médicale
Que pensez-vous de la
couverture médicale ?
Grades inopportune pas importante
importante très importante total
Commissaire 0% 0%
36,4% 63,6% 100%
(n = 0) (n = 0)
(n = 8) (n = 14) (n = 22)
Officier 1,3% 5,3%
47,4% 46% 100%
(n = 1) (n = 4)
(n = 36) (n = 35) (n = 76)
Sous officier 8,4% 7,4%
42% 42,2% 100%
(n = 32) (n = 28)
(n = 159) (n = 160) (n = 379)
Total 6,9% 6,7%
42,6% 43,8% 100%
(n = 33) (n = 32)
(n = 203) (n = 209) (n = 477)
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce tableau que la majorité des
répondants tout grade confondu pense que la couverture médicale
est au moins importante 86,4% des cas (42,6% d'important; 43,8% de très
important).
La majorité des commissaires de police trouve la
couverture médicale très importante avec 63,6 % des cas. De
même, tous les commissaires sont intéressés à la
couverture médicale.
Cependant, certains officiers (1,3%) et sous officiers (8,4%)
trouvent inopportune la couverture médicale. Néanmoins, 47,4% des
officiers et 42% des sous officiers jugent que la couverture médicale
est importante.
A l'analyse 86,4 des enquêtés trouvent la
couverture médicale au moins importante. Cela nous amène à
émettre des interrogations sur les moyens d'accessibilité aux
soins des policiers avant l'avènement du FPPN.
En dehors de la MUGEFCI, l'Etat ivoirien se portait garant
pour la prise en charge médicale du policier et de ses ayants droit dans
les différentes structures publiques nationales (article 27 de la loi
n°78 635 du 28 juillet 1978 portant statut des corps des personnels
de la Sûreté Nationale).
Mais malheureusement, force était de constater que des
policiers subissent des prestations médiocres dans ces structures
publiques sans bénéficier d'aucun soin.
Ceci expliquerait donc l'adhésion aussi totale des
policiers à ce produit du FPPN qui prend en charge tous les policiers
sans discrimination de grades et de sexe y compris leurs ayant droits.
b) La couverture médicale selon la situation
matrimoniale
Ici, nous voulons déterminer l'influence que la
situation matrimoniale peut avoir sur la couverture médicale.
Tableau n°11
Tableau croisé de la couverture médicale
selon la situation matrimoniale des répondants
La
couverture médicale doit-elle couvrir d'autres domaines ?
Situation matrimoniale
Oui non total
Marié
82,1% 17,9% 100%
(n = 96) (n =21) (n = 117)
Célibataire
78,3% 21,7% 100%
(n = 252) (n = 70) (n = 322)
Total
79,3% 20,7% 100%
(n = 348) (n = 91) (n = 439)
Source : Données
d'enquête
Nous constatons de ce tableau que 79,3% des répondants
quelque soit leur situation matrimoniale souhaitent que la couverture
médicale couvre d'autres domaines. Cependant, les mariés sont les
plus enthousiastes avec 82,1% des cas par rapport aux célibataires avec
78,3% des cas.
De manière générale, les
répondants quelque soit leur situation matrimoniale, préconisent
que la couverture médicale puisse couvrir également tous les
examens cliniques et paracliniques qui sont faits en dehors de
l'hospitalisation, les soins et prothèse dentaires, l'achat des verres
optiques, les évacuations sanitaire hors du pays, les retraités,
les ascendants des adhérents, les orphelins des membres, et les enfants
majeurs encore scolarisés.
En revanche, les célibataires ont un souhait
particulier, prendre en charge leurs concubines ou concubins avec qui, ils
vivent maritalement ; comme les autres assurances privées le font
sur la base de déclaration.
En ce qui concerne les retraités, c'est le lieu de
préciser qu'ils sont membres affiliés du FPPN ; et que, leur
couverture ne saurait tardée.
c) Le prélèvement obligatoire de 5%
selon le grade
Le grade peut-il influencer les cotisations qui sont
opérées ?
Tableau n°12
Tableau croisé du prélèvement
obligatoire de 5% selon le grade des répondants
Le
prélèvement obligatoire de 5% pour la couverture
Médicale et les allocations est-il un taux convenable ?
Grade des répondants
Oui Non Total
Commissaire 70%
30% 100%
(n = 14) (n = 6) (n = 20)
Officier
58,1% 41,9% 100%
(n = 43) (n = 31) (n = 74)
Sous officier
54% 46% 100%
(n = 203) (n = 173) (n = 376)
Total
55,3% 44,7% 100%
(n = 260) (n = 210) (n = 470)
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce tableau que 55,3% des répondants
pensent que le prélèvement obligatoire de 5% du salaire de base
effectué pour la couverture médicale et les allocations est
convenable contre 44,7% des cas.
Ici, les commissaires sont plus enthousiastes (70%) que les
officiers (58,1%) et les sous-officiers (54%).
Tous ces répondants tout grade confondu, souhaitent que
ce taux n'oscille plus et que l'on améliore toutes les prestations qui
sont offertes par le FPPN.
Mais que pensent les 44,7% des répondants non
satisfaits de ce taux ?
La réponse à cette interrogation est fournie
dans le graphique n°6.
d) Le taux du prélèvement proposé
par les répondants non satisfaits
Graphique n°6
Source : Données
d'enquête
Nous constatons sur ce graphique que 72,6% des
répondants n'approuvant pas le prélèvement de 5%,
souhaitent un pourcentage inférieur à 5.
Selon le tableau n°8, 44,7% des répondants tout
grade confondu n'étaient pas satisfaits du taux de 5%. Et parmi eux,
72,6% préconisent un taux inférieur à 5% et 27,4%
voudraient au contraire un taux supérieur à 5%.
A l'analyse, 55,3% des répondants estiment le taux de
5% (tableau n°8), 32,45% préféreraient un taux
inférieur à 5% et 12,2% seulement aimeraient que le taux soit
supérieur à 5%.
Ceci expliquerait le fait que les policiers n'accepteraient
plus un nouveau prélèvement sur leur salaire si d'aventure, un
autre produit venait à être créé. Alors que
l'Assemblée Générale du FPPN a adopté lors des
séances extraordinaires, de relever le taux de 5% à 6% afin de
prendre les actes externes en dehors de l'hospitalisation, en charge et
également, la création d'un nouveau produit qui est l'Entraide de
Fin de Carrière (EFC).
L'EFC se fera sur la base d'un prélèvement de
cinq mille francs (5.000F) mensuellement et par policier.
Cette étude nous montre les difficultés que le
FPPN aura à gérer par rapport aux nouvelles dispositions
prévues par l'Assemblée Générale.
Il faudra dans ce cas mettre l'accent sur l'information,
l'éducation et la communication des policiers en insistant sur les
avantages des nouvelles dispositions.
e) Les allocations de décès et
d'invalidité
Graphique n°7
Source : Données
d'enquête
Nous pouvons déduire de ce graphique que la
majorité des répondants approuvent les allocations de
décès et d'invalidité avec 83,7% des cas : 34,6%
d'important, 36,7% de très important et 12,4% d'excellent.
Les allocations sont des produits d'assistance du FPPN
lorsqu'un membre est frappé par un décès ou une
invalidité et le taux prévu est de 1,5%.
L'indemnisation se fait en fonction du grade.
f) Le plan épargne plus selon le
grade
Le plan épargne plus est la politique de mobilisation
de l'épargne du FPPN ; permet aux policiers d'avoir accès
aux différents prêts prévus.
Le grade influence-t-il l'acceptation du produit ?
Tableau n°13
Tableau croisé du plan épargne (PEP)
plus selon le grade des répondants
Que
pensez-vous du plan épargne plus (PEP) ?
Grade des répondants
inopportun pas important
important très important total
Commissaire 0% 0%
38,4% 63,7% 100%
(n = 0) (n =
0) (n = 8) (n = 14) (n = 22)
Officiers 0% 2,8%
42,3% 55% 100%
(n = 0) (n =
2) (n = 30) (n = 39) (n = 71)
Sous officier 12,1% 15,7%
34,4% 37,7% 100%
(n = 44) (n =
57) (n = 125) (n = 137) (n = 363)
Total 9,6% 12,9%
35,7% 41,7% 100%
(n = 44) (n =
59) (n = 163) (n = 190) (n = 456)
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce tableau que 77,4% des répondants tout
grade confondu, trouvent au moins important le plan épargne plus avec
35,7% d'important et 41,7% de très important.
C'est le lieu de préciser que les commissaires de
police accordent un intérêt particulier à ce produit qui
donne accès à trois types de prêts à savoir le
prêt scolaire, le prêt à l équipement et le
prêt immobilier.
Tous les commissaires trouvent au moins important le plan
épargne plus avec 36,4% d'important et 63,7% de très
important.
Après les commissaires viennent les officiers qui
estiment que le produit est au moins important mais malheureusement, 2,8% n'y
adhèrent pas.
Il en est de même pour les sous officiers qui sont
d'avis que le produit est important mais malheureusement, 12,1% trouvent le PEP
inopportun et 15,7% pas important.
Cela pourrait s'expliquer soit par le manque d'informations et
de sensibilisation, soit par le manque de satisfaction par rapport au
produit ; car avant l'avènement du FPPN, les policiers recouraient
aux usuriers lorsque le besoin financier s'imposait à eux.
g) L'élargissement du PEP à d'autres
domaines
Graphique n°8
Source : Données
d'enquête
Il ressort de ce tableau que la majorité (58,2%) des
répondants tout grade confondu, n'approuvent pas que le produit PEP
couvre d'autres domaines.
Ici, même les commissaires de police (65%)
préfèrent que le PEP ne soit pas surchargé par d'autres
prestations.
L'on pourrait expliquer cela par le fait qu'ils ne sont pas
satisfaits des prestations et certainement parce qu'ils ne sont pas
suffisamment sensibilisés.
D'une manière générale, l'on pourrait
déduire que le PEP, au regard de sa forme actuelle, est
apprécié par la majorité des répondants ;
cependant, il va falloir l'améliorer et faire connaître ses
avantages à tous les policiers par une sensibilisation large et
agressive.
h) Les cotisations du PEP obligatoires
Rendre obligatoire les cotisations du PEP, c'est demander aux
policiers d'accepter d'être encore prélevés à la
source.
Tableau n°14
Tableau croisé des cotisations obligatoire du
PEP selon le grade des répondants
Etes-vous d'avis que les cotisations du PEP
soient rendues obligatoires ?
Grade des répondants
Oui Non Total
Commissaire 36,4%
63,6% 100%
(n = 8) (n = 14) (n = 22)
Officier
26,1% 73,9% 100%
(n = 18) (n = 51) (n = 69)
Sous officier
34,6% 65,4% 100%
(n = 123) (n = 233) (n = 356)
Total
33,3% 66,7% 100%
(n = 260) (n = 210) (n = 447)
Source : Données
d'enquête
Nous déduisons de ce tableau que 66,7% des
répondants refusent que les cotisations du plan épargne plus
soient rendues obligatoires. Ceci est valable pour tous les grades (63,6% des
commissaires, 73,9% des officiers et 65,4% des sous-officiers).
En substance, les répondants pensent que
l'épargne est volontaire et libre.
D'ailleurs, ils veulent avoir la liberté de choix de
la structure financière en ce qui concerne leur épargne.
Par contre, les 33,3% des répondants qui aspirent
à l'obligation des cotisations du PEP, demandent de faire le bonheur des
policiers contre leur gré surtout pour leur permettre une très
bonne retraite et d'être propriétaire d'une maison
d'habitation.
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