VI- OBJECTIFS DE L'ETUDE
L'objectif général visé par cette
étude est de montrer que la coupe industrielle du bois influence la
structure de la forêt et conduit à sa perturbation.
Cet objectif général se décline en 2
objectifs spécifiques à savoir:
· évaluer l'impact de l'exploitation
forestière sur la végétation.
· étudier l'évolution de la structure et de
la dynamique des peuplements forestiers après exploitation, pour en
déduire des règles de gestion durable des
écosystèmes forestiers.
VII- HYPOTHESES DE TRAVAIL
Le présent travail s'attelle à étudier
l'effet de l'anthropisation et particulièrement de l'exploitation
industrielle du bois sur une forêt dense-semi décidue. Pour ce
faire, deux hypothèses seront testées:
· l'exploitation industrielle de l'écosystème
forestier entraîne la fragmentation de la forêt et la
réduction de sa surface terrière.
· les prélèvements d'arbres conduisent
à un appauvrissement de la biodiversité et à la
raréfaction des individus de gros diamètre.
VIII- LE CONTEXTE SCIENTIFIQUE
Les études portant sur la dynamique de la
végétation sont relativement anciennes et remontent à la
fin du XIXè siècle, lorsque Cowles (1899) étudie les
stades de végétation sur les bords du lac Michigan aux Etats Unis
(Vanpeene Bruhier, 1998). Depuis cette date, l'observation de la succession de
la végétation sur un site a passionné de nombreux
chercheurs. Ainsi vont naître de nombreux débats et
théories souvent contradictoires. En effet, Clements en 1905 et Gleason
en 1917 seront à l'origine de deux théories fondamentalement
opposées sur la nature des communautés végétales
qui elles mêmes vont entraîner des visions différentes de la
dynamique de la végétation. Mais un rapprochement de ces deux
théories a pu être opéré par la suite.
VIII.1. Des théories controversées au sujet
des successions végétales
VIII.1.1. La théorie organiciste de
Clements
Clements (cité par Vanpeene Bruhier, 1998)
développe une vision holistique des communautés
végétales c'est-à-dire qu'il les envisage comme un tout.
On lui doit d'ailleurs le concept de succession végétale. Pour
lui, les communautés végétales sont comparables à
des super organismes qui naissent, se développent, meurent et laissent
la place aux autres. Les espèces pionnières, par leur
présence et leurs effets sur le milieu, créent des conditions
favorables à l'installation de nouvelles espèces qui les
remplacent graduellement. Les espèces pionnières qui ont une
croissance rapide, une durée de vie courte et qui sont souvent
héliophiles colonisent l'espace, le modifient pour faciliter et
favoriser l'installation d'autres espèces plus longévives. C'est
par exemple le cas de Musanga cecropioides ou parasolier dans notre
zone d'étude. Ces plantes pionnières ont donc un effet de
facilitation. L'aboutissement de cette succession conduirait au climax, stade
mature de la communauté végétale. Ce développement
illustre le « modèle de facilitation » qui est l'un des
modèles utilisés pour étudier les processus de la
dynamique naturelle des forêts.
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