3- L'évaluation de la couverture par les
options :
Le fort effet de levier des options permet d'assumer des
positions financières importantes moyennant un décaissement ou un
encaissement limité. Cependant, dans la majorité des cas,
les stratégies d'options devront être intégrées
à la détention préalable d'actifs financiers
ç.à.d une position longue en actifs sous jacents. On parle ainsi
de stratégies de combinaison d'une position longue au comptant et
d'options. De ce fait, la couverture n'aura pas le même objectif quand
elle est réalisée au moyen de putts ou de calls.
a- La protection d'un portefeuille à l'aide de
puts :
Dans ce cas, le gérant du portefeuille obligataire en
protège la valeur en achetant le droit de vendre celui-ci à un
prix prédéterminé.
Si le prix de l'actif augmente, le gérant n'exercera
pas son option. Il réalise alors une plus value diminuée de la
valeur initiale du put.
Si le prix de l'actif diminue, le gérant sera bien
exposé à une moins value sur sa position au comptant. Mais, il
pourra réaliser une « plus value » lors de
l'exercice de son option. Sa perte nette sera alors limitée au
coût d'achat du put augmenté de l'écart entre le prix
d'achat de l'obligation et son prix de vente.
b- L'amélioration de rendement à l'aide de
calls :
Il s'agit ici pour le gérant de vendre des options
d'achat dans le but d'améliorer la performance de son portefeuille en
touchant des primes correspondantes au prix de vente des calls.
En cas de hausse du cours de l'obligation, l'option sera
exercée et, dans ce cas, l'obligation détenue sera vendue. La
perte de plus value pourra être compensée par la prime
initialement touchée par le gérant.
En cas de baisse du cours de l'obligation, l'option ne sera
pas exercée. Le gérant obtiendra le remboursement de l'obligation
qu'il détient et réalisera, de ce fait, une moins value qui
pourra être compensée par la prime initialement touchée.
On peut en conclure que cette stratégie n'est viable
que lorsque le gérant estime que le cours de l'obligation restera stable
sans grande tendance.
Les techniques de gestion du risque renvoient au gérant
de portefeuille une interrogation sur le niveau de risque qu'il est
disposé à accepter. De ce fait, les techniques de gestion des
risques, aussi sophistiquées soient-elles, ne pourront jamais que suivre
et mettre en oeuvre les choix stratégiques de l'investisseur. Ainsi, le
danger paradoxal de l'extraordinaire enrichissement de la gestion de
portefeuille qu'ont apporté la notion de VAR, les contrats à
terme, les options,... peut être d'occulter le choix fondamental du
niveau de risque toléré par l'investisseur. Et s'il en faut une
preuve, je ne trouve pas de meilleure illustration que la dernière crise
financière que le monde de la finance n'avait pas pu prévoir ou
éviter et dont il n'arrive pas encore à immerger.
DEUXIEME PARTIE :
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