2.1.1.3 Composition des AFC
Une caractérisation des AFC dans le Sud Cameroun a
révélé que ces dernières figuraient parmi les
systèmes les plus différents au plan biologique et les
systèmes d'utilisation les plus « forestiers » des terres
agricoles en Afrique Subsaharienne (IITA, 1999). Les cacaoyères sont
essentiellement organisées autour de la culture du cacaoyer, à
laquelle les planteurs associent au sein des parcelles, des espèces
fruitières d'origine à la fois endogène et exogène
(Aulong, 1998).
Plusieurs auteurs ont listé les principaux arbres
rencontrés dans les AFC (Braudeau, 1969 ;Wood et Lass, 1985 ; Tchanou,
1993 ; Tchatat, 1996 ; Sonwa et al., 2000 et Akono, 2002). Mais ces
études ne donnent pas des informations sur la composante
d'herbacées et de lianes. Parmi ces essences, on peut citer Albizia
spp, Alstonia boonei, Antocaryon spp, Milicia excelsa, Canarium schweinfurthii,
Entandrophragma spp, Ficus exasperata, Ficus mucuso, Spathodea campanulata,
Pycnantus angolensis, Terminalia superba (Tchanou, 1993), Ceiba
pentandra, Cordia platythyrsa, Desbordia glaucescens, Disthemonanthus
bentamianus, Funtumia elastica, Garcinia kola, Harungana madagascariensis,
Irvingia gabonensis, Mansonia altissima, Markhamia lutea, Myrianthus arboreus,
Musanga cecropioides, Petersianthus macrocarpus, Pentacletra macrophylla,
Pterocarpus sauyauxii, Ricinodendron heudelotii, Terminalia superba,
Triplochiton scleroxylon, Zanthoxyllum heitzii (Tchatat,1996). Akono
(2002) ajoute à cette liste Persea americana, Anthocleista
schweifurthii, Antrocaryon klaineanum, Uapaca paludosa.
Trois types d'AFC ont été distingués dans la
zone forestière humide par importance croissante du cacao :
1. les cacaoyères fortement diversifiées et
extensives se caractérisant par une importance relativement faible du
cacao dans la constitution de la marge ;
2. les cacaoyères faiblement diversifiées et peu
intensives, avec une spécialisation sur le cacao plus importante que
dans le système précédent ;
3. les cacaoyères spécialisées intensives
; quasi exclusivement centrées sur la culture du cacaoyer ( Massein,
2000 ; Sonwa et al., 2000). Les autres arbres productifs y occupent
une place mineure.
Le tableau I présente les densités des principales
espèces productrices des PFNL dans les cacaoyères de Bipindi-Akom
II.
Tableau I: Densité des arbres
préférant la cacaoyère (tiges/ ha)
Espèces
|
Nom commun
|
Densité
maximum (cacaoyère)
|
Densité moyenne
Bipindi- Akom II
|
Ricinodendron
|
|
|
|
heudelotii
|
Njangsang
|
3,3
|
2,1
|
Hexalobus
|
|
|
|
crispiflorus
|
Owé
|
0,9
|
0,2
|
Alstonia boonei
|
Ekouk
|
5,2
|
2,2
|
Ceiba pentendra
|
Fromager
|
3,8
|
0,9
|
Canarium
|
|
|
|
schweinfurthii
|
Aiélé
|
4,2
|
2,2
|
Dacryodes edulis
|
Safoutier
|
3,8
|
0,4
|
Terminalia superba
|
Fraké
|
14,2
|
4,1
|
Morinda lucida
|
Akeng
|
1,5
|
0,5
|
Nauclea diderrichii
|
Bilinga
|
1,9
|
0,9
|
Discoglypremna
|
|
|
|
caloneura
|
Dambala
|
3,8
|
0,5
|
Elaeis guineensis
|
Palmier à huile
|
21,8
|
4,6
|
Source : Van Dijk,1999 pp. 190-195
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