1.1.3 Conséquences physiques et psychologiques d'une
amputation d'un membre inférieur.
1.1.3.1 Conséquences physiques
L'intervention chirurgicale aboutissant à une amputation
d'un membre n'est pas sans conséquences physiologiques qui affectent le
psychisme du patient amputé.
· Douleurs du moignon
Les conséquences directes de l'amputation, sont
fréquentes. Elles sont liées soit à une pathologie locale
du moignon décelable à l'examen clinique, soit en rapport avec la
section des filets nerveux. PERLEMUTER L. et al (2006 :123) expliquent que
« Les douleurs du moignon d'amputation sont banales dans les fours qui
suivent l'intervention, de mrme que l'illusion de présence du membre
amputé (membre fantôme) qui est indolore et s'estompe rapidement
des douleurs sévères peuvent s'installer et persister
ensuite
Certaines douleurs sont en rapport avec une pathologie locale du
moignon que l'examen clinique permet aisément de repérer :
infection, ulcération, éperon osseux, point d'appui de la
prothèse... D'autres douleurs sont plus directement liées
à la section des filets nerveux. Enfin, le moignon peut être le
siège de mouvements reflexes douloureux et incontrôlables,
précédés de peu d'un accroissement du tonus des muscles du
moignon.
· Douleurs et les troubles de la
statique
Plus le niveau d'amputation est situé haut et moins le
patient pourra se servir du moignon. Au membre inférieur, la marche avec
prothèse déséquilibre le bassin. Il n'est pas rare
d'être confronté chez de tels patients à des douleurs en
rapport avec une coxarthrose ou à des lombalgies. Sur le plan physique,
une amputation va réduire l'autonomie du patient, lui créer
d'éventuelles douleurs, modifier sa sexualité. Il y a des
moignons mal réalisés (cicatrices, adhérences, mauvaise
intervention, oedéme). Il y en a d'autres douloureux (irritations,
hypersudation, infection ou réinfection, eczéma, allergies,
névrome, membre fantôme). Comme l'explique SMELTZER S. et BARE B.
(1998 : 2071) « la perception de la douleur d'un membre
inférieur altère la mobilité physique du patient,
l'emprche d'effectuer ses auto soins Il faut par conséquent l'inciter
à continuer à faire ses soins, mrme si cela prend beaucoup de
temps et d'énergie »
· Envahissement de la vie quotidienne
dépendent de lui sera mise en question. Comme
l'explique LIMOGES (1987:23) ; « Le travail permet à
l'individu d'assurer sa subsistance ainsi que celle de son
entourage, de se réaliser en étant productif, de donner un sens
à sa vie et de conserver sa santé tant physique que
psychologique. Le travail devient le moteur et le reflet de notre
développement psychologique».
Toutes les conséquences physiques
susmentionnées quand ils sont présentes poussent le patient
á penser beaucoup sur son titre et par conséquent il
développera les conséquences psychologiques.
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