VI CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Au nombre des cinq besoins vitaux de l'homme, se nourrir
serait l'un des plus importants. En effet, depuis des siècles, les
populations de la terre se sont nourries mais elles ne se sont pas bien
nourries tout le temps. Depuis plusieurs décennies l'Afrique souffre de
la mal-nutrition par carence. Certaines maladies sont l'apanage des pays riches
et industrialisés. Depuis plus d'une décennie, ces maladies non
transmissibles dont l'obésité touchent aussi les pays en
développement. C'est ce constat qui nous a permis de
réfléchir sur le problème et arriver à la
conclusion que le problème existe même dans les milieux où
on l'attend le moins.
La présente étude réalisée sur les
étudiants (es) du Campus d'Abomey-Calavi montre que le problème
cristallise au niveau des étudiants par les prévalences du
surpoids et de l'obésité. Notons néanmoins que sur le
campus, la prévalence de l'obésité a une importance de
problème de santé publique. Elle est d'autant plus
préoccupante que la proportion d'étudiantes, toutes en âge
de procréer qui est touchée est importante.
L'analyse qualitative de la question a
révélé que ce sont les problèmes liés
à l'inadéquation entre l'apport et de la dépense
énergétique qui serait le déterminant le plu important de
l'obésité. Cette analyse qualitative a été
confirmée par l'analyse de régression qui a identifié
cette variable comme la plus liée à la survenue de
l'obésité sur le campus. Pour réduire sensiblement le
risque de ce problème, il faudrait :
Au niveau individuel :
· prévoir des programmes efficaces, donc
évalués, de formation sur l'alimentation à l'usage des
professionnels du secteur de la santé, de l'éducation, du secteur
social et de celui de la restauration;
· effectuer des activités physiques telles que le
sport afin d'équilibrer la balance énergétique,
· rappeler régulièrement, de manière
attrayante, l'influence importante d'une alimentation équilibrée
sur la santé; attirer l'attention des personnes,
particulièrement par le biais d'actions de
sensibilisation, d'information et de recommandations nutritionnelles et des
conseils diététiques variés.
· améliorer l'éducation à
l'alimentation dans les écoles, en collaboration avec les comités
de parents et en parallèle avec une amélioration de
l'alimentation familiale, des repas proposés dans les cantines scolaires
et des collations scolaires puis les restaurants universitaires;
· renforcer la diffusion de l'information via les
médecins généralistes, les infirmières, les
responsables de la restauration collective;
· faciliter l'acquisition des choix alimentaires sains par
une action politique. Au niveau politique :
· acquérir une meilleure connaissance de certains
problèmes nutritionnels afin de mieux les définir, en identifier
les causes et les prévenir;
· promouvoir les activités sportives en faisant du
sport une discipline à l'Université,
· élaborer des projets d'éducation
nutritionnelle efficaces et les évaluer;
· mettre en place des actions législatives visant le
contrôle de la production et de la distribution d'aliments reconnus
"nocifs" pour la santé;
· diminuer les prix des aliments préconisés
pour une bonne hygiène de vie;
· reconvertir les secteurs de la production alimentaire
pour assurer une consommation réduite de graisses animales au profit des
graisses végétales;
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