RESUME
Au nombre des cinq besoins vitaux de l'homme se nourrir serait
l'un des plus importants. En effet depuis des siècles, les populations
de la terre se sont nourries mais elles ne sont pas biens nourries tout le
temps. Depuis plusieurs décennies, l'Afrique souffre de la malnutrition
par carence. Certaines maladies non transmissibles sont l'apanage des pays
riches et industrialisés. Depuis plusieurs années, ces maladies
dont l'obésité touche aussi les pays en développement.
C'est ce constat qui nous a permis de réfléchir et d'arriver
à la conclusion que le problème existe même dans les
milieux où on l'attend le moins.
La présente étude a pour objectif
l'évaluation de la prévalence de l'obésité et
l'indentification de ses principaux déterminants sur le campus d'Abomey-
Calavi.
L'étude a été menée sur le campus
d'Abomey-Calavi et a pris en compte 104 sujets de sexe et d'âge
différents. Ainsi 50 étudiantes et 54 étudiants ont
participés à la présente étude.
Les données anthropométriques telles que le
poids (P), la taille (T), et les plus cutanés ont été
collectées au sein de la population d'étude. La méthode
d'enquête avec pensée des aliments a été
utilisée au cours de l'enquête de consommation alimentaire. La
méthode d'enregistrement minute par minute a été
utilisée pour l'enregistrement des activités en 24 heures.
L'indice de masse corporelle des étudiants a été choisi
comme la variable dépendante. Il a été utilisé
comme indicateur de l'état nutritionnel des étudiants
La prévalence globale de l'obésité au
sein des étudiants de campus d'AbomeyCalavi est de 7,7% tandis que les
prévalences globales de surpoids et de l'émaciation de l'adulte y
sont respectivement de 13,5% et de 12,5%. IL est a noté que 75% des
obèses et 46,15% des émaciés sont des femmes. L'analyse de
régression a identité la balance énergétique comme
le déterminant le plus sensible de l'obésité dans ce
milieu. En effet, elle explique 58,7% des cas d'obésité
observés sur le campus.
Afin de remédier à ce problème de
santé publique les recommandations suivantes s'imposent :
Au niveau individuel :
· prévoir des programmes efficaces, donc
évalués, de formation sur l'alimentation à l'usage des
professionnels du secteur de la santé, de l'éducation, du secteur
social et de celui de la restauration;
· effectuer des activités physiques telles que le
sport afin d'équilibrer la balance énergétique,
· rappeler régulièrement, de
manière attrayante, l'influence importante d'une alimentation
équilibrée sur la santé; attirer l'attention des
personnes, particulièrement par le biais d'actions de sensibilisation,
d'information et de recommandations nutritionnelles et des conseils
diététiques variés.
· améliorer l'éducation à
l'alimentation dans les écoles, en collaboration avec les comités
de parents et en parallèle avec une amélioration de
l'alimentation familiale, des repas proposés dans les cantines scolaires
et des collations scolaires puis les restaurants universitaires;
· renforcer la diffusion de l'information via les
médecins généralistes, les infirmières, les
responsables de la restauration collective;
· faciliter l'acquisition des choix alimentaires sains par
une action politique.
Au niveau politique :
· acquérir une meilleure connaissance de certains
problèmes nutritionnels afin de mieux les définir, en identifier
les causes et les prévenir;
· promouvoir les activités sportives en faisant du
sport une discipline à l'Université,
· élaborer des projets d'éducation
nutritionnelle efficaces et les évaluer;
· mettre en place des actions législatives visant
le contrôle de la production et de la distribution d'aliments reconnus
"nocifs" pour la santé;
· diminuer les prix des aliments préconisés
pour une bonne hygiène de vie;
· reconvertir les secteurs de la production alimentaire
pour assurer une consommation réduite de graisses animales au profit des
graisses végétales;
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