1.2.2. Modèles fondés sur la
réputation « Reputation-Based-Herding » :
Le comportement grégaire rationnel peut s'expliquer
également par des
considérations tenant aux relations principal-agent.
En effet, Scharfstein et Stein (1990) et Trueman (1994) proposent une autre
théorie du comportement grégaire rationnel sur la base de la
réputation des gestionnaires dont la performance est souvent
mesurée d'une manière relative. Chacun d'entre eux reçoit
un signal d'information sur la rentabilité d'un investissement
donné, le signal sera informatif si le gestionnaire est compétent
et il serait un simple bruit si le gestionnaire est peu compétent.
L'idée de base de Scharfstein et Stein stipule que si
le gestionnaire ainsi que son employeur sont incertains quant à la
compétence du gestionnaire à sélectionner les meilleurs
titres, alors le fait de suivre les autres professionnels de l'investissement
entretient l'incertitude concernant la capacité du gestionnaire à
gérer efficacement le portefeuille.
1.2.3. Modèles fondés sur la
rémunération « Compensation-Based-Herding » :
Le fait de rémunérer un gestionnaire sur la
base d'une comparaison entre sa propre performance et celle de ces pairs fausse
ses incitations et il se finisse par un portefeuille inefficient (Roll (1992)
et Brenan (1993)), Ce ci peut causer la création d'un comportement
grégaire.
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L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers l'excès de confiance et le comportement
grégaire. « Validation empirique sur la BVMT »
Maug et Naik (1996) considèrent le cas d'un
investisseur averse au risque (agent) dont la compensation augmente avec sa
propre performance et diminue avec la performance d'un investisseur de
référence, ces deux investisseurs sont supposés avoir une
information imparfaite sur les rendements des titres. En premier lieu c'est
l'investisseur de référence qui prend ses décisions
d'investissements, ensuite l'agent choisit son portefeuille après avoir
observé les actions de l'investisseur de référence.
Le mode de rémunération constitue ainsi une
autre raison pour adopter la stratégie d'imitation. En effet, la
rémunération de l'agent diminue s'il réalise une
performance inférieure à celle de l'investisseur de
référence. Ce mode de rémunération est optimal pour
l'employeur en cas de problème d'aléa moral (AM) ou de
sélection adverse (SA) dans la relation principal-agent.
Admiti et Pfeiderer (1997) analysent un modèle
basé sur plusieurs actifs risqués, en matière de gestion
de portefeuille déléguée, dans lequel l'agent dispose
d'une information privée sur le rendement des titres. Ils ont
trouvé que les contrats de rémunération des agents
basés sur une référence sont inefficients, incompatibles
avec le partage optimal des risques, et inefficaces pour surmonter les
problèmes d'aléa moral et de sélection adverse.
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