Griffin et Tversky (1992) affirment que La tendance à
se montrer excessivement confiant quant à son propre jugement de ses
propres prévisions n'est pas propre à la finance, mais celle-ci
constitue un terrain adéquat à la répétition de ces
phénomènes car la prévision y est par nature très
difficile.
Selon Odean (1998a), L'excès de confiance est une
caractéristique des personnes, et non pas des marchés.
L'excès de confiance peut avoir deux effets, l'un est
direct alors que l'autre est indirect : Daniel, Hirshleifer et Subrahmanyam
(DHS) (1998) présentent l'effet direct de l'excès de confiance,
ils exhibent que les investisseurs accordent plus d'importance à
l'information privée dont ils utilisent dans leur choix. L'effet
indirect se récapitule dans le fait que les investisseurs traitent
l'information d'abord et ils mènent des choix biaisés à la
suite. En cas de mauvais choix, les investisseurs maintiennent leurs positions
malgré qu'elles sont perdantes et ce pour garder leurs confiances (Odean
(1998a)).
Une littérature extensive montre les individus sont
généralement sur confiants dans leurs jugements (Baberis et
Thaler (2002)), et ils le sont aussi quant à la précision de
leurs connaissances (Alpert et Raiffa (1982) et Odean (1996)).
Svenson (1981) affirme que les individus sur confiants sur
estiment leurs propres capacités et se perçoivent comme
étant plus compétents à évaluer les titres que ce
qu'ils sont réellement de sorte qu'ils sous estiment leurs
prévision de l'erreur de variance16.
Odean (1998) à constaté que l'analyse de la sur
confiance d'un seul type de spéculateur présente une image
trompeuse et incomplète, c'est la raison pour laquelle il à mener
une étude sur différents spéculateurs, notamment, les
preneurs de prix dans les marchés où l'information est largement
diffusée, les initiés de l'activité stratégique
dans les marchés où l'information est concentrée et les
faiseurs du marché, en plus, il à examiné les
marchés où l'information est coûteuse. Les principaux
résultats de son étude sont :
16 Cette idée est cohérente avec les études
de Cooper, Woo et Dunkelberg (1988), Taylor et Brown (1988)) et Daniel,
Hirshleifer et Subrahmanyam (1997).
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L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
«
Validation empirique sur la BVMT »
- le volume de transaction augmente lorsque les preneurs de
prix, les initiés ou les faiseurs du marché sont sur confiants.
Ceci est confirmé par les études empiriques de Statman et Thorley
(1998) qui indiquent que la sur confiance crée de l'activité.
- les spéculateurs sur confiants peuvent causer les
marchés à sous-réagir à l'information des
spéculateurs rationnels conduisant à des rendements positivement
corrélés. Les rendements sont aussi positivement
corrélés lorsque les spéculateurs sous-évaluent une
nouvelle information et sont négativement corrélés
lorsqu'ils la sur évaluent.
- la confiance excessive réduit l'utilité
espérée des spéculateurs qui détiennent des
portefeuilles peu diversifiés. Lorsque l'information est coûteuse
et les spéculateurs sont sur confiants, les spéculateurs
informés se trouvent dans une situation plus pire que les
spéculateurs non informé. Barber et Odean (2000) ont
trouvé que les investisseurs individuels, ceux qui spéculent plus
activement se trouvent dans une situation plus pire que ceux qui
spéculent moins.
- la confiance excessive accroit la profondeur du
marché
- les initiés sur confiants améliorent la
qualité du prix, tandis que, les preneurs du prix l'aggrave.
- les spéculateurs sur confiants font accroitre la
volatilité, cependant, les faiseurs du marché amortissent cet
effet.
Afin d'approfondir son étude, Odean en 1999 à
établit une cartographie qui met en évidence que tous les agents
économiques sont touchés par l'excès de confiance,
particulièrement lorsque l'environnement dans lequel ils évoluent
est complexe.
De nombreuses études empiriques ont été
menée afin de mettre en relief l'existence du biais de la sur confiance
;
La première étude empirique avancée est
celle dû à l'économiste Odean en 1999 portant sur un
échantillon de 10000 comptes de clients d'une société de
courtage sise aux Etats -Unis et couvrant une période allant du janvier
1987 à décembre 1993. Cette étude stipule que le biais de
sur confiance persiste que si l'écart entre les rendements moyens des
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L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
«
Validation empirique sur la BVMT »
titres achetés et ceux des titres vendus n'arrive pas
à couvrir les coûts de transaction17. En comparant cet
écart aux coûts des transactions, Odean parvient à fournir
une preuve en faveur du biais de sur confiance et ce car les rendements moyens
des titres vendus excèdent largement ceux des titres achetés et
par conséquent, la différence entre eux est négative et ne
couvre pas les coûts de transaction.
Après cette première étude, Barber et
Odean (2001) ont mené une autre étude sur un échantillon
de 78000 ménages américains et sur une période allant de
février 1991 à janvier 1997. Cette étude repose sur le
fait que les investisseurs sur confiants croient fortement en leurs croyances
et ignorent les croyances des investisseurs rationnels. Selon ces deux auteurs,
ce comportement parvient à intensifier le volume de transaction, c'est
la raison pour laquelle ils l'on pris comme une variable déterminante
pour distinguer les investisseurs rationnels de ceux affectés par le
biais de sur confiance.
Cette étude à débouchée sur deux
principaux résultats :
- l'excès de confiance est un biais psychologique commun
chez les hommes et les femmes.
- le degré de sur confiance est plus accentué chez
les hommes que chez les femmes et chez les célibataires que chez les
mariés.
Ayant fixé le même but, Kirchler et Maciejovsky
(2002) examinent dans leur étude la sur confiance individuelle dans le
contexte d'un marché des actifs expérimentaux. Au total, 72
participants ont échangé un actif risqué sur six
marchés de 12 participants chacun. Leurs résultats indiquent que
les spéculateurs sur le marché des actifs expérimentaux ne
sont pas généralement exposés à la sur confiance.
L'existence de la sur confiance est modérée par la
méthodologie utilisée : soit celle des intervalles de la
confiance subjective soit celle de la comparaison de la précision
objective à la certitude subjective. Selon la première
méthodologie, les participants sont sur confiants dans 12 des 13
périodes de négociation. En se basant sur la deuxième
méthodologie, les participants ne peuvent être classés
comme sur confiants qu'en trois périodes.
17 Les coûts de transaction dans ce cas
s'élèvent à 5,9%.
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L'énigme de volatilité excessive des cours
boursiers : Explication par la finance comportementale à
travers
l'excès de confiance et le comportement grégaire.
«
Validation empirique sur la BVMT »
Toutes les études empiriques évoquées
ci-dessus se sont mises d'accord sur la présence d'un excès de
confiance parmi les investisseurs malgré la variété des
méthodes économétriques utilisées, des
échantillons et des périodes d'études, à
l'exception de celle de Kirchler et Maciejovsky (2002).