Médias et pouvoir politique en rdc. (de la deuxième république à la transition)( Télécharger le fichier original )par Michel Kifinda-Ngoy Université de Kinshasa, RDC - Licence en sciences de l'information et de la communication 2009 |
3. La théorie de séparation des pouvoirs :Montesquieu apparaît comme le véritable père de la théorie de la séparation des pouvoirs. Aux yeux de beaucoup d'auteurs, la séparation des pouvoirs est un mythe. Elle ne suppose pas isolément absolu de chacun des pouvoirs. Ainsi, les relations entre exécutif et législatif reposent sur le fait que chaque corps ou personne dispose à la fois de la faculté de statuer et de la faculté d'empêcher. Concernant la classification des régimes politiques selon le principe de la séparation des pouvoirs, il appert que de la façon dont les rapports entre pouvoirs sont aménagés, on distingue les régimes de confusion des pouvoirs et ceux de séparation des pouvoirs.30(*) Egalement dénommé régime de concentration des pouvoirs, les régimes de confusion des pouvoirs sont ceux dans lesquels les relations entre pouvoirs ne sont pas organisées sur la base de la séparation. Ce régime fait que les pouvoirs sont rassemblés entre les mains soit d'une personne (dictature de l'exécutif), soit d'un même corps (régime d'assemblée). Quant aux régimes de séparation des pouvoirs, les différentes modalités et les divers degrés de la séparation des pouvoirs législatif et exécutif constituent actuellement le critère classique de classification des régimes politiques. La séparation des pouvoirs peut être rigide ou souple. La séparation rigide met l'accent sur l'indépendance réciproque de l'exécutif et du législatif, tout en présumant leur aptitude à trouver des compromis. Elle débouche sur le régime présidentiel. En revanche, la séparation souple des pouvoirs repose sur la collaboration entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, par l'entremise d'un gouvernement responsable devant le parlement. Elle se concrétise dans le régime parlementaire. Parlons en définitive, des régimes présidentialistes caractérisés par un profond déséquilibre au bénéfice du chef de l'Etat et au détriment du parlement asservi et dénué de toute indépendance, jouant un rôle fort réduit. Les régimes mixtes ou semi-présidentiels sont intermédiaires s'efforçant à réunir les avantages de l'un et l'autre système tout en minimisant les inconvénients. C'est le cas de la RDC. * 30 Ntumba-Luaba, op. cit., p. 343. |
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