Médias et pouvoir politique en rdc. (de la deuxième république à la transition)( Télécharger le fichier original )par Michel Kifinda-Ngoy Université de Kinshasa, RDC - Licence en sciences de l'information et de la communication 2009 |
3. L'avenir du journalisme en RDC : le plus beau métier du monde.Pour un pays à multiples problèmes comme la RDC, la responsabilité du journaliste est grande. C'est elle qui résout la question de l'indépendance de la rédaction, de la liberté de la presse. Le journalisme n'est pas une tache facile. On attend du journaliste qu'il informe parfaitement. Informer, en effet, exige beaucoup de rigueur, une discipline de la pensée et de sens, un grand sens de la mesure et de l'équité, une curiosité de tous les instants, une probité sans faille, une culture générale solide, une capacité de travail jamais mise en défaut ainsi que l'élaboration d'une méthode éprouvée... Le journalisme est le plus beau métier du monde. Il est une passion dévorante qui ne peut être assimilée et humanisée que par la dure confrontation avec la réalité. Nul ne peut comprendre l'attraction magnétique qu'elle exerce, sans cesse renforcée par le caractère imprévisible de la vie, s'il ne l'a pas dans le sang. Nul ne peut comprendre l'exaltation extraordinaire créée par une information, la pure euphorie que l'on ressent en récoltant les premiers fruits de ses efforts et la débâcle morale qui suit l'échec, s'il ne les a vécues personnellement. Nul ne peut s'accrocher à une profession si incompréhensible et si prenante, où le travail semble terminé chaque fois que le journal part sous presse ou par ondes, pour reprendre avec plus d'intensité encore dès l'instant suivant, sans ménager le moindre repos, s'il n'est pas né pour ça, s'il n'est pas prêt à vivre pour cela et pour cela seulement.221(*) Cette forte conception du journalisme nous amène à proposer ce qui suit : 1. Que la loi redéfinisse le journaliste professionnel afin d'écarter les imposteurs de la profession ; 2. Nous plaidons pour la création de l'ordre national des journalistes comme c'est le cas chez les médecins et les avocats; 3. Que le régulateur exige le projet de la grille des programmes avant d'autoriser l'ouverture d'une maison de presse ; 4. Que le ministère de travail Soumette les entreprises de presse aux mêmes exigences salariales que les autres entreprises commerciales. * 221 Marquez Gabriel Gracia, « Le plus beau métier du monde » ; in Droit de l'information ; op. Cit., p. 327. |
|