Conclusion
En somme, à travers ce chapitre, nous avons ressorti
différents rapports que les médias ont établis avec le
pouvoir politique de la deuxième république à la
transition ; nous avons en suite analysé les répercussions
de chaque rapport vis-à-vis de la profession journalistique et en fin,
nous avons jeté un regard sur l'avenir du journalisme en RDC.
En effet, les médias ont établi trois rapports
avec le pouvoir au fil de l'histoire politique du pays. Pendant la
deuxième République, il a existé des rapports de
subordination des médias au pouvoir politique ; pendant la fin de
la deuxième République et la transition mobutienne, il y'a eu des
rapports d'émancipation et de contre pouvoir des médias
vis-à-vis du pouvoir politique ; et depuis l'avènement de
l'AFDL jusqu'aux élections de 2006, nous avons constaté
l'existence des rapports d'accompagnement du pouvoir politique par les
médias et inversement. Pendant cette période, nous avons
assisté à la diversification, à l'indépendance et
à l'autonomie médiatique.
Au regard de tous ces rapports, il ressort que les
médias congolais évoluent dans un système politique de
communication assez complexe. Il n'est ni totalitaire, ni autoritaire, ni
même libéral, non plus à responsabilité social. Ce
pendant, c'est le résultat de tous ces systèmes. En fait, le
système congolais renferme les caractéristiques de tous ces
systèmes à la fois suivant la diversité des rapports que
les médias ont établis avec le pouvoir politique.
En RDC, depuis 1965, le journalisme politique se confondait
à la communication politique. Les médias sont commandités
par les personnalités politiques qui les financent. Le pouvoir
médiatique s'est incorporé au pouvoir exécutif de la
deuxième république. Depuis 1990 les médias ont
changé leur façon de traiter les informations. Nombreux se sont
permis de dénoncer les abus du pouvoir. Ils ont énormément
lutté pour le changement politique. Dans tous les rendez-vous de
démocratisation du pays, ils étaient présents.
Utilisés toujours par les politiciens, les médias congolais ne
sont toujours pas à mesure de gagner toute la confiance du public
congolais. Pendant les conflits, ils ont été soit vecteur de
guerre ou acteur de paix.
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