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Médias et pouvoir politique en rdc. (de la deuxième république à  la transition)

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par Michel Kifinda-Ngoy
Université de Kinshasa, RDC -  Licence en sciences de l'information et de la communication 2009
  

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§3. Les perspectives sur la régulation des médias en RDC

1. Le pluralisme et la diversité médiatique en RDC

L'appropriation des médias et son impact sur leur rôle en général et sur celui de l'audiovisuel en particulier est une question essentielle dans la constitution des sociétés démocratiques ? Comme nous l'avions évoqué dans le premier point du troisième paragraphe de la section deux au premier chapitre, la question de statut des médias oppose les doctrines ; certains pensent qu'il est raisonnable que les médias soient un monopole de l'Etat, alors que les autres préfèrent que les médias soient privés.

En effet, qu'ils soient la propriété du public ou privé, les médias doivent être examinés dans un contexte historique mais aussi dans le contexte actuel caractérisé par une domination des médias privés à caractère commercial, comme c'est le cas en RDC. En occurrence, nous rapporte A. Kayembe,150(*) sur un total de 213 journaux de la presse écrite paraissant en RDC, aucun n'est public et sur 106 stations de radiodiffusion, 94 sont privées et 12 sont publiques ; du coté de la télévision sur environ 60 chaînes, 50 chaînes sont privées et 10 seulement sont publiques.

Ce pluralisme médiatique en RDC, nous apparait très favorable car il permet une circulation totale de l'information et empêche la promotion de l'opinion unique qui a endormi les citoyens pendant environ 40ans. En plus, ce pluralisme médiatique s'accompagne d'une diversité informationnelle louable, bien que le contenu des médias congolais en général demeure encore critique. En guise d'exemple, pendant les élections de 2006, les chaînes de l'opposition étaient capables de persuader la population de Kinshasa sur le fait que le candidat Kabila qui, d'ailleurs favori, serait un étranger incompétent et il ne fallait pas le voter, quand bien même la RTNC, chaîne publique, et la majorité des médias privés qui étaient pro Kabila.

Néanmoins, il faut signaler que public comme privé, les médias congolais ont encore d'énormes déficits. C'est pourquoi, la concurrence qu'on doit prôner entre eux peut apparaître comme une source de motivation pour les professionnels à améliorer la qualité de leurs médias. Nous corroborons notre position à celle de Francis Nyamjoh qui pense que l'importance des médias en tant qu'entreprise publique ou privée doit être reconnue, mais en même temps, il faut reconnaître leurs insuffisances dans la provision de l'information et leurs difficultés à répondre aux besoins (de communication) de société ! Ces caractéristiques sont nécessaires pour la promotion du pluralisme et de la diversité médiatique.151(*)

En somme, en tant que chercheur sur les médias et la communication nous aurons à contribuer à ce processus si notre travail reflète la réalité de la démocratie comme un projet évolutif. Nous constatons avec satisfaction que la loi n° 96/002 régissant la presse en RDC garantit le pluralisme et la diversité des médias dont nous prônons. Seulement, la dite loi, affirme Dikanga,152(*) est demeurée muette sur beaucoup de points importants, notamment en ce qui concerne l'attribution des fréquences et l'élaboration de la grille des programmes dont nous allons parler dans la suite.

* 150 Kayembe A. et Autres, op. cit., p. 8, 9 et 10.

* 151 Nyamnjoh F., « Pluralisme et diversité médiatique : Examen critique des modèles concurrents, » in Tawana, op. cit., p. 129.

* 152 Dikanga Kazadi, « Médias audiovisuels privés et publics : quelle contribution au développement de la nation ? » In Mutamba, op. cit., p. 71.

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