1.2 Situation des principaux produits de base
L'AGVSAN fait ressortir que les principales cultures
vivrières (maïs, riz, manioc, igname, patate, blé etc.) sont
les principales sources d'énergie dans l'alimentation des individus. Les
résultats de l'Enquête Modulaire Intégrée sur les
Conditions de Vie des ménages (2010) de l'INSAE révèlent
quant à eux que le maïs est au premier rang des dix produits
alimentaires les plus consommés au Bénin15. C'est
d'ailleurs ce qui explique la prise en compte de la filière maïs
parmi les 13 filières retenues dans le Plan Stratégique de
Relance du Secteur Agricole (PSRSA). En effet, Le maïs constitue l'une des
principales cultures vivrières au Bénin et dans la
sous-région occupant la première place dans le système
alimentaire béninois. Il constitue le principal aliment de base de toute
la partie méridionale du Bénin soit les 2/3 16 de la
population nationale. Les produits issus de la transformation du maïs sont
variés et leurs utilisations sont multiples. Le maïs grain
transformé en Akassa, bouillie, tchapkalo, pâte, lio, apkan, ablo
etc. entre dans la consommation humaine et dans la composition des provendes.
Plus de 70 % des populations du Sud et du Centre-Bénin, se nourrissent
de la pâte de maïs le soir et de la bouillie de maïs le
matin17. Il est la seule matière pour la fabrication des
farines infantiles et des provendes18 . D'après le Rapport
sur le Maïs réalisé par la Fédération de
l'Union des Producteurs du Bénin (FUPRO), la plus grande partie de la
production du maïs est consommé par les ménages. La figure
n°3 indique les pourcentages moyens de la répartition de la
production de maïs au Bénin.
15 L'annexe C montre la prépondérance du
maïs avec plus de 15% des dépenses alimentaires consacrées
à l'achat
de maïs en grains en 2009.
16 SODJINOU et al (2007)
17 Rapport de validation des stratégies et des
plans d'actions de la filière maïs, Février 2011
18 MAEP 2009
Figure 3: Répartition de la production de
maïs au Bénin en 2011
Source : Etude documentaire sur le maïs et ses
chaines de valeur ajoutée, Juin 2011
La précédente figure montre qu'il existe
très peu d'industries de transformation agroalimentaire opérant
au Bénin pour la transformation du maïs. Cependant, une partie de
la production leurs est accordée mais les ménages restent la
proportion la plus grande consommatrice du maïs. Par ailleurs, le
Ministère en charge de l'Agriculture affirme que la production
végétale totale couvre les besoins alimentaires de la population
béninoise dans son ensemble. Le tableau n°2 présente les
soldes vivriers du maïs pour l'année 2010.
Tableau 219: Solde vivrier du maïs au
Bénin en 2010
Départements
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Solde Maïs
|
Alibori
|
139126,659
|
Atacora
|
58355,31
|
Atlantique
|
1061,759
|
Borgou
|
127223,448
|
Collines
|
14292,9
|
Couffo
|
13282,44
|
Donga
|
16456,416
|
Littoral
|
-24239,017
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19 La méthodologie de calcul des soldes
vivriers présentés dans le tableau 2 est présentée
à l'annexe B
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Réalisé par Hamis O. Alladé BADAROU
& Ruben B. DJOBGENOU | ENEAM, 2011
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28
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Départements
|
Solde Maïs
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Mono
|
-128,961
|
Ouémé
|
15699,342
|
Plateau
|
157092,225
|
Zou
|
-12802,751
|
Bénin
|
505419,771
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Source : calculs des auteurs, 2011
Ce tableau permet de conclure qu'en 2010, sur le plan
national, la production de maïs couvrait largement les besoins minimums de
la population. Dans ce cas, du moins en théorie, il ne devrait pas
exister des poches d'insécurité alimentaire.
Compte tenu de l'importance que présente le maïs
aussi bien pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle que
pour l'économie béninoise, il paraît opportun de
s'intéresser à cette filière de manière à
pouvoir lutter contre la faim et la pauvreté au Bénin. Ceci
justifie l'intérêt de la présente recherche pour la
filière maïs.
Par ailleurs, afin de régler les questions de faim et de
malnutrition le gouvernement béninois a entrepris plusieurs
initiatives.
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