3.2. COMPTE RENDU
Imene s'est présentée coopérative et
motivée pour la passation. Dès la première lecture du
protocole, son engagement dans le TAT se révèle très,
chaud et vivant : se lit quasi immédiatement, avec une intense
mobilisation face au matériel réactivant des
représentations et des affects investis dans leur conflictualité.
Le style général semble à première
vue de type labilité, avec une tolérance, bien
manifestée, au dégagement de la pulsion. L'utilisation massive de
l'expression immédiate et directe, indique qu'elle affirmerait une
sûreté au niveau de son discours.
La dramatisation, les affects contrastés forts et
exagères, les exclamations et appréciations personnelles lui
permettent de faire les oscillations mais c'est via la labilité des
identifications des rapports relationnels que la mouvance et la souplesse
identificatoire est bien établie permettant ainsi son engagement dans le
registre relationnel. Au deuxième plan nous constatons la
prégnance de quelques procédés de
contrôle. Via l'intellectualisation, le recours au
références culturelles, les précautions verbales, et les
conflits intrapsychique, Imene tente de contrôler ses pulsions, en
laissant apparaître par moments des manifestations proches du processus
primaire qui ne paraissent pas l'inhiber totalement mais pourrait même
être l'un des facteurs qui nourrissent ses habilités
d'élaboration du discours, en lui permettant de rendre son récit
plus fidèle à la charge libidinale qu'elle montre.
Imene ne trouve pas de difficultés à
renoncer à la satisfaction de l'objet. Les
critères relatifs au caractère structurant de l'Oedipe sont
présents et la problématique oedipienne
s'élabore avec des possibilités de dégagement dans un
projet identificatoire.
La problématique dépressive est
élaborée et un dégagement peut être
trouvé. Les liaisons entre les affects
dépressifs et les représentations de la perte sont
assurées. Les représentations et les affects sont modulés,
l'investissement de la représentation de l'objet témoigne d'une
liaison possible entre les mouvements agressifs et libidinaux. Le retrait de
l'investissement et le déplacement sur un autre objet apparaît
possible. L'angoisse s'élabore à partir essentiellement des
procédés rigides (A1, A2) et /ou labile (B1, B2). La
problématique identitaire est marquée par une
différenciation claire et stable du sujet et de l'objet
assurant au sujet un sentiment de continuité
d'être et de permanence. De ce fait, on n'observe
pas de recours massifs aux procédés signalés plus haut, du
fait du maintien possible de l'investissement
objectal. Signalons cependant, qu'un recours très ponctuel
et efficace à l'investissement narcissique ou
à l'étayage peut apparaître et avoir une valeur
dégageante, sans pour autant relever de la
défaillance narcissique
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