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Investissements directs étrangers et politiques d'attractivité. Cas du Maroc

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par Mustapha MAGHRITI
Université Mohammed V Rabat - Thèse pour l'obtention du diplôme des études supérieures en relations économiques internationales 0000
  

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SECTION II: les théories explicatives des investissements directs étrangers:

Au cours de cette section, nous allons passer en revue les approches théoriques des IDE, ainsi que quelques appréciations de celles-ci.

On passera en revue:

-Les approches des zones monétaires

-Les théories fondées sur le commerce international

-Les approches basées sur l'organisation de l'entreprise

-Les théories synthétiques, ainsi que les approches récentes des IDE.

1-LES APPROCHES DES ZONES MONETAIRES:

Le contenu de cette approche est apparu pour la première fois dans deux travaux de R.Z Aliber (1970 et 1971).

R.Z.Aliber explique l'implantation des firmes multinationales par le pouvoir qu'à la monnaie du pays d'origine.

En effet, selon lui, l'avantage des FMN sur les firmes locales provient du fait que leurs actifs sont toujours exprimés dans la devise forte de leur zone monétaire.

Ainsi, grâce au taux de change, qui résulte de la confrontation de la monnaie du pays d'accueil (faible) et de la monnaie du pays d'origine (forte), les filiales des FMN se trouvent mieux placées sur le marché des capitaux que les firmes locales: conditions débitrices plus avantageuses, coefficients de capitalisation boursiers plus élevés.

En somme, le taux de change va agir de deux façons contradictoires sur la décision d'investissement à l'étranger:

-D'abord, en se délocalisant la FMN contourne la contrainte du taux de change qui pénalise la compétitivité de ses exportations;

-En suite, le taux de change permet une dépréciation de la valeur boursière des firmes locales au regard des aptitudes d'acquisition des FMN.

Dans les deux cas, la délocalisation de la production devient une opportunité que la FMN doit saisir.

L'approche de R.Aliber a fait l'objet de plusieurs reproches, entre autres:

-Cet économiste fait de la variable monétaire l'élément focal de sa thèse; il existe d'autres variables qui commandent la décision d'investir à l'étranger.

2-LES APPROCHES THEORIQUES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL:

Ces approches accordent un rôle primordial aux structures des marchés en matière d'implantation à l'étranger.

Les entreprises qui investissent à l'étranger doivent disposer d'un avantage monopolistique ou compétitif relatif à l'un des quatre facteurs suivants:

* Le coût du capital

* Les dépenses en recherche et développement

* Les économies d'échelle

* Les dépenses publicitaires

Ces avantages doivent être suffisamment importants pour compenser les coûts d'implantation à l'étranger.

Les théories basées sur la structure des marchés se retrouve dans la théorie du cycle du produit de R.Vernon, la théorie des marchés imparfaits de S.Hymer, la théorie de l'internationalisation de J.Buckley et M.Casson ainsi que dans les recherches de Knicker Boker.

2-1-LA THEORIE DU CYCLE DU PRODUIT:

La théorie du cycle du produit a été élaborée par un économiste américain R.Vernon (1966). Elle énonce que l'investissement direct étranger constitue une période dans le cycle de vie d'un produit des firmes oligopolistiques.

Les différentes étapes dans le cycle de vie d'un produit sont les suivants:

-La première étape est la période de l'innovation et de la création du produit. L'entreprise dispose d'un avantage technologique et elle peut l'exporter sans avoir encore de concurrence étrangère. Le produit n'est pas encore standardisé.

-La deuxième étape est celle de la maturation et standardisation du produit. L'entreprise cherche alors à exploiter son innovation sur les marchés étrangers, les exportations sont plus importantes.

-Au cours de la troisième phase, le produit est bien standardisé la concurrence se fait plus forte sur le marché intérieur. Donc, la firme chercher à localiser la production à l'étranger, là où des coûts salariaux, ou autres, plus faibles (du fait de l'imperfection des marchés) permettront une fabrication des produits à un prix plus bas et réexporte une partie de sa production vers la société mère.

La théorie du cycle du produit explique de nombreuses délocalisations de firmes multinationales industrielles à l'étranger dans les années 60 et 70 (firmes multinationales américaines en Amérique latine, au Mexique, en Hong-Kong, multinationales européennes dans des pays d'Afrique, en Corée du sud, multinationales Japonaises dans les pays d'Asie du Sud-Est).

Elle met également d'accent sur le fait que les avantages des firmes multinationales ne sont pas permanents, mais évoluent dans le temps.

Dans va version la plus récente, elle explique aussi pourquoi les FMN ne peuvent se maintenir longtemps dans certains secteurs. Lorsque la technologie est simple et l'investissement élevé, il y a risque important, car les entreprises du pays hôte peuvent rapidement assimiler le savoir-faire des multinationales. Il y a alors des pressions importantes de la part des gouvernements pour obtenir le contrôle de la firme implantée dans le pays. C'est ce qui s'est passé dans le secteur minier pétrolier.

Cependant, si les deux premières phases exposées par R.Vernon ont souvent été suivies par les FMN françaises ou Japonaises, celles-ci ne suivent généralement pas la troisième phase qui concerne la réexportation dans le pays de la société mère.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway