II.1.1.2 Ratio de la monnaie
La monnaie renferme en son sein la circulation fiduciaire et
les dépôts à vue en monnaie nationale. En effet, cet
indicateur est le rapport entre la masse monétaire et les
disponibilités monétaires. Il traduit la capacité des
intermédiaires financiers dans la collecte de l?épargne des
agents en leur offrant des possibilités de dépôts, de
diversification de leurs portefeuilles et
d?investissement tout en assurant la liquidité de leur
placement (KPODAR, 2002). La mobilisation de l?épargne influe
significativement sur le volume de l?accumulation du capital, elle
améliore également l?allocation des ressources et stimule le
niveau d?investissement.
Voici comment se présente l?évolution de cette
variable dans les trois pays sous étude.
Graphique 4 : Evolution du ratio M2/M1 en RDC
![](Approfondissement-financier-et-croissance-economique-dans-les-pays-de-la-C-E-P-G-L4.png)
Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004 et Rapports Banque
Centrale du Congo
Ce graphique comporte trois principales phases d
évolution. La première va de 1970 à 1986 et la seconde va
de 1977 à 1985 et la dernière de 1986 à 2002.
Au cours de la première phase va de 1970 à 1986
enregistre une régression
M N
jusqu`a la fin de cette phase et atteint une moyenne 118%.
Cette tendance s`expliquerait par un retranchement des billets de banque en
circulation et/ou une thésaurisation accrue échappant au
contrôle de la banque centrale du Congo. En outre, cette phase
conviendrait spécialement de la diminution du taux
d`intérêt sur le marché inter bancaire, par ricochet la
diminution des dépôts.
Enfin, la deuxième phase enregistre une tendance
baissière oscillant autour de 120% et 140%. Elle connaît enfin une
baisse de plus de 20% en 1983. Plusieurs raisons expliqueraient cette
tendance14 :
- tout d`abord, une planche à billets pourrait initier
par le gouvernement par le biais de multiples reformes monétaires
amorcées, stimuler la production nationale à travers
l?investissement domestique.
- Enfin une inflation galopante provoquée par
l`insuffisance de petites coupures en circulation et enfin la remise de la
confiance des institutions financières en vue de stimuler
l`épargne publique.
Graphique 5 : Evolution du ratio M2/M1 au Rwanda
![](Approfondissement-financier-et-croissance-economique-dans-les-pays-de-la-C-E-P-G-L5.png)
Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004
Ce graphique permet de visualiser trois phases
d?évolution du ratio de monnaie (M2/M1). La première phase va de
1970 à 1988 ; elle est caractérisée par un ratio de
monnaie en forte progression. Ce ratio atteint 190% en 1988 en raison notamment
d?une augmentation de la quasi-monnaie et d?un rétrécissement de
trop de liquidité en circulation (Khalfaoui, 2002 et Kpodar, 2003).
La deuxième phase allant de 1989 à 1995 fait
ressortir une diminution du ratio M2/monnaie. Cette tendance à la baisse
serait due probablement aux différentes mesures15 prises dans
le souci de pallier au problème de l?inflation au Rwanda.
14 Nos propres analyses.
15 Il s?agit notamment du contrôle de la masse
monétaire par la Banque centrale du Rwanda ainsi de
l?indépendance de cette dernière.
Au cours de la troisième phase ; disons que ce ratio
enregistre une hausse de plus en plus élevée jusqu?à
atteindre 200% en 2002.
Graphique 6 : Evolution du ratio M2/M1 au Burundi
![](Approfondissement-financier-et-croissance-economique-dans-les-pays-de-la-C-E-P-G-L6.png)
Source : Banque mondiale, CD-ROM, 2004
Le graphique ci-dessus compte trois principales phases
d?évolution du ratio M2/monnaie. La première phase va de 1970
à 1980, la seconde phase de 1981 à 1992 et la dernière
phase de 1993 à 2002.
Au cours de la première phase, on constate une nette
stabilité du ratio M2/monnaie, son niveau oscillant entre 100% et
110%. Ce comportement 70serait dU à la quasi absence des
dépôts et par conséquent de l?investissement
5 80 85 90 95 00 Années
_
et de la production (Rapport BCC, 2006).
Dans la 2ème phase (1981-1992), il y a lieu
de remarquer une forte croissance du ratio M2/monnaie
caractérisée par une augmentation de la quasi monnaie en vue de
soutenir le besoin d?investissement. En 1990, le ratio M2/monnaie atteint plus
de 140%.
La troisième phase va de 1991 à 2002. Elle est
marquée par une tendance haussière. Au cours de cette phase, le
ratio M2/monnaie qui était de 127% en 1995 a connu une augmentation
considérable jusqu?à atteindre 147% en 2002. Durant cette
période, plusieurs politiques seraient probablement adoptées
du
|